Effet de la sédation sur le contrôle cortical de la ventilation - 02/12/14
Résumé |
Organisation |
Travail réalisé sous la direction de M. Raux et T. Similowski.
Introduction |
Chez l’humain, la compensation d’une contrainte ventilatoire fait intervenir le cortex cérébral et en particulier des zones fronto-pariétales dont l’aire motrice supplémentaire. Dans le cadre de la ventilation mécanique, l’activation de ces aires, objectivée par la détection d’un potentiel pré-inspiratoire (PPI) en électroencéphalographie ou par la détection de l’activation corticale sur les cartes temps fréquences du signal électroencéphalographique, est le témoin d’une dysharmonie entre le patient et son ventilateur. Cette dysharmonie est fréquente sous sédation. L’objectif de cette étude est d’évaluer la persistance de cette activité corticale sous sédation.
Méthode |
L’EEG de 9 sujets de réanimation sous ventilation mécanique, en dysharmonie avec leur ventilateur, a été analysé en condition d’éveil et après sédation par propofol à la recherche d’une activation corticale liée à la ventilation sur les cartes temps fréquences ou à la recherche d’un PPI.
Résultats |
Un PPI était retrouvé dans 4 cas sur 9 à l’éveil et dans 3 cas sur 9 sous sédation. Une activation corticale liée à la ventilation par l’analyse de carte temps fréquence était retrouvée chez tous les patients à l’éveil (9/9). Sous sédation, l’activation corticale liée à la ventilation par l’analyse de carte temps fréquence était renforcée chez 6/9 sujets, diminuée chez 2/9 sujets et quasiment abolie chez 1/9 sujet. Sous sédation, 3/9 sujets ne présentaient plus de critères cliniques de dysharmonie mais une activation corticale était quand même présente chez 2 de ces 3 sujets.
Conclusion |
La survenue d’épisodes de dysharmonie chez des patients recevant une assistance ventilatoire s’accompagne d’une activité corticale liée à la ventilation. Cette activation du cortex persiste sous sédation. L’aspect clinique du patient ne permet pas d’être rassurer sur l’absence d’activité corticale liée à la ventilation, d’où la nécessité d’utiliser un monitorage continu de l’activation corticale liée à la ventilation.
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