Analyse des facteurs associés à la réversibilité au salbutamol dans une cohorte de patients asthmatiques en pratique clinique - 20/12/14
Résumé |
La réversibilité du VEMS au salbutamol est une caractéristique considérée comme le reflet d’une hyperréactivité bronchique. Sa liaison à la réactivité à la métacholine, à l’inflammation bronchique et au contrôle de l’asthme a été peu étudiée dans la pratique clinique. Nous avons rétrospectivement évalué le lien entre la réversibilité du VEMS après 400μg de salbutamol et la PC20 métacholine (concentration de métacholine inhalée pour une chute du VEMS de 20 %) et l’inflammation bronchique chez 1183 patients vus à notre clinique de l’asthme. L’amplitude de la réversibilité au salbutamol était inversement corrélée avec la PC20 métacholine (r=–0,23, p<0,001) et directement corrélée au pourcentage d’éosinophiles dans les expectorations(r=0,26, p<0,001), au NO exhalé (r=0,19, p<0,001) et au questionnaire de contrôle de l’asthme (ACQ) (r=0,28, p<0,001). Par contre le degré de réversibilité au salbutamol était inversement corrélé au pourcentage de neutrophiles des expectorations (r=–0,17, p<0,001). De façon intéressante la réversibilité n’était pas différente entre les patients qui rapportaient être sous l’influence de b2 mimétiques avant le test de bronchodilatation (n=671, 9 % de réversibilité) et ceux qui étaient sans influence de b2 mimétique (n=513, 10 % de réversibilité). Le degré élevé de réversibilité au salbutamol dans une population d’asthmatiques en pratique clinique reflète non seulement l’hyperréactivité bronchique non spécifique mais aussi le degré d’inflammation éosinophilique bronchique et un contrôle inadéquat de l’asthme. Être sous influence de b2 mimétique au moment du test n’empêche pas la survenue de bronchodilatation significative.
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