Le risque carcinologique pulmonaire lié au cannabis est peu étudié.
Déterminer le profil épidémiologique, clinico-radiologique, histologique et thérapeutique du cancer bronchique lié au cannabis.
Étude rétrospective sur les patients consommateurs de cannabis et porteurs de cancer bronchique colligés au service entre 2010 et 2014.
Quarante-trois dossiers étaient étudiés. La moyenne d’âge était de 56ans. Tous les patients étaient des hommes. Les fumeurs de cannabis seul représentaient 11,4 %. La durée moyenne du cannabisme était de 24ans. Les moyens de consommations : cigarette ou pipe dans respectivement 14 et 12 cas, narguilé dans 6 cas, cannabis sniffé dans 3 cas. 8 patients étaient porteurs de BPCO. Le délai moyen de consultation était de 70jours. La symptomatologie était dominée par la douleur thoracique dans 77,1 %. L’examen clinique retrouvait un hippocratisme digital dans 54,4 % des cas. L’imagerie avait montré un processus tumoral proximal, périphérique, des adénopathies médiastinales et un syndrome d’épanchement pleural dans respectivement 54,3 ; 45,7 ; 60 et 31,4 % des cas. La bronchoscopie avait confirmé le diagnostic dans 71,4 % des cas. Elle avait montré une tumeur bourgeonnante, sténose tumorale dans 37,1 % des cas et un épaississement des éperons dans 20,1 % des cas. Il s’agissait d’un adénocarcinome dans 45,7 %, d’un carcinome épidermoïde dans 34,2 %, à petites cellules dans 14,2 % et à grandes cellules dans 5,9 %. Les métastases à distances étaient notées dans 40 % et 74 % des patients étaient classés stade IV. Le traitement symptomatique était indiqué dans 39 % des cas.
La toxicité du cannabis est accrue. Le sevrage se révélant ainsi la meilleure solution thérapeutique.
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Publié par Elsevier Masson SAS.