Évaluer l’impact de l’intensité de l’intoxication tabagique, en fonction du nombre de paquets années (PA), sur le déclin du VEMS chez les patients porteurs de BPCO post-tabagique non sevrés.
Étude rétrospective, portant sur les dossiers de patients suivis pour BPCO, tabagiques non sevrés et qui ont bénéficié d’un suivi régulier d’au moins 12mois et d’au moins 3 spirométries à l’état stable permettant d’apprécier le déclin annuel du VEMS. La diminution annuelle du VEMS exprimée en mL par an a été calculée à partir de la pente des équations de régression linéaire des VEMS. Nous avons comparé le déclin du VEMS entre 4 groupes de patients en fonction de l’intensité de l’intoxication tabagique : groupe 1 :<20PA, groupe 2 : 20–40PA, groupe 3 : 41–60PA, groupe 4 :>60PA.
L’étude a inclue 188 patients porteurs de BPCO tabagiques non sevrés avec une consommation moyenne de 61PA. Quatre-vingt-dix-huit pour cent sont de genre masculin, la moyenne d’âge est de 64ans. Le nombre moyen d’exacerbations par an est de 2,9. Le VEMS moyen était de 1,27L soit 46 % de la prédite. L’étude en régression linéaire montre que le déclin annuel du VEMS s’accélère avec l’augmentation de l’intoxication tabagique (p=0,04). Le déclin annuel du VEMS pour le premier groupe est de 30mL/an ; groupe 2 : 40,6mL/an ; groupe 3 : 55,1mL/an et groupe 4 : 58mL/an avec une différence statistiquement significative (p=0,017).
L’effet du tabagisme sur le déclin du VEMS est dose dépendant. Ceci soulève une autre fois l’importance du sevrage tabagique chez les patients BPCO. La réduction tabagique constitue un des moyens pouvant ralentir la vitesse de déclin du VEMS.
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© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.