Les co-infections à mycobactéries non tuberculeuses (MNT) et Aspergillus fumigatus (AF) ont rarement été décrites. L’objectif principal était de décrire la prise en charge de ces co-infections. Les objectifs secondaires étaient d’étudier les caractéristiques de la population atteinte et la survie globale.
Il s’agissait d’une étude rétrospective et multicentrique dans 3 centres hospitalo-universitaires français. Les patients ayant eu des prélèvements respiratoires positifs à MNT et AF entre 2009 et 2013 ont été inclus.
48 patients de 57,5±20,7ans ont été inclus. 95,8 % des patients avaient des antécédents respiratoires et 45,8 % une immunosuppression. Le tabagisme était un facteur de risque retrouvé d’infection à MNT et d’aspergillose pulmonaire chronique. Les patients ont reçu le plus souvent en première intention un traitement antifongique et en deuxième intention, en cas d’échec un traitement contre les MNT, l’AF étant considéré le plus souvent au départ responsable de la symptomatologie respiratoire. 14,6 % des patients ont eu une modification thérapeutique (changement de posologie ou de molécules) suite à des interactions médicamenteuses trop importantes. La survie était de 81,2 % soit 9 patients décédés au cours de l’étude mais la cause des décès n’était que rarement liée à l’infection à l’un ou l’autre des agents infectieux étudiés.
En pratique, le premier traitement débuté par les cliniciens était le traitement antifongique et en cas d’échec, les antibiotiques actifs contre les MNT venaient en second lieu. Il convenait alors de surveiller étroitement les taux sanguins des thérapeutiques car il existe un risque élevé d’interactions médicamenteuses.
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Publié par Elsevier Masson SAS.