Les opacités radiologiques sont fréquentes en milieu de pneumologie, les étiologies sont variées et le diagnostic est souvent difficile. Nous nous proposons par une étude prospective d’évaluer l’intérêt de la procalcitonine (PCT) dans le diagnostic des opacités radiologiques.
Cent patients ont été inclus, admis dans notre service pour exploration d’une opacité pulmonaire, chez qui un dosage de la PCT a été réalisé à l’admission.
Soixante-sept patients avaient une pneumopathie communautaire aiguë (PAC), 19 une tuberculose (TBC) pulmonaire et 14 un cancer broncho-pulmonaire (KBP). La valeur moyenne de la CRP et de la PCT pour le groupe PAC était respectivement : 125mg/L, 7,86. La CRP était élevée dans 90 % des cas, la PCT était positive chez 56 % des cas, pour le groupe TBC pulmonaire les valeurs moyennes étaient 33mg/L pour la CRP, élevée dans 90 % des cas et 0,69ng/mL pour la PCT, élevée chez 17 % des cas. La comparaison des moyennes de CRP et de la PCT entre les deux groupes PAC et TBC a montré une différence statistiquement significative avec p=0,012 pour la CRP et p=0,03 pour la PCT. Les courbes de ROC ont montré des aires sous la courbe supérieures à 0,5 permettant de déterminer les seuils de CRP et de PCT qui peuvent discriminer une PAC qui étaient respectivement : 35mg/L et 0,12ng/L. La PCT constitue un bon marqueur discriminatif entre TBC et PAC. Dans le cas du KBP, le taux de PCT était de 0,12ng/mL.
La PCT s’avère être un bon indicateur de l’inflammation aiguë d’origine bactérienne son utilisation dans le bilan d’une opacité radiologique serait d’un grand apport dans la démarche diagnostique.
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Publié par Elsevier Masson SAS.