Insuffisance respiratoire chronique dans la sarcoïdose - 20/12/14

La sarcoïdose est une granulomatose systémique de cause indéterminée. Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments. Il existe des manifestations thoraciques et extra-thoraciques. La prise en charge thérapeutique est fonction du stade de la maladie, des signes fonctionnels et des résultats des épreuves fonctionnelles respiratoires. Le but de notre travail est de déterminer l’impact de l’épreuve fonctionnelle respiratoire dans la prise en charge de la sarcoïdose. Nous avons mené une étude prospective allant de 1er janvier 2014 au 31 juillet 2014, portant sur 25 cas de sarcoïdose thoracique confirmée. La moyenne d’âge était de 53ans avec une prédominance féminine (84 %). Huit patients étaient connus et suivis pour sarcoïdose. La dyspnée et la toux étaient retrouvées dans 80 % des cas. À l’imagerie thoracique, l’atteinte était de type II dans 48 % des cas, et de type III dans 28 %. Au plan de la gazométrie, le pH était normal dans 22 cas, l’hypoxémie était retrouvée chez dans les cas (extrêmes de 45 et 80mmHg) et l’hypercapnie dans 10 cas (extrêmes de 48 et 58mmHg). Le trouble ventilatoire périphérique était retrouvé dans 48 %. Tous les patients de type III avait une hypoxie et un trouble de ventilation restrictif avec diminution de la capacité pulmonaire totale et de la diffusion de monoxyde de carbone. Au plan thérapeutique, la ventilation non invasive était indiquée dans 24 % des cas et la surveillance était préconisée dans 52 % des cas. Actuellement 12 % des cas sont sous VNI. La gazométrie est un examen objectif de suivi des patients dyspnéiques car la dyspnée est un signe subjectif afin de ne pas méconnaître l’hypercapnie chez les patients atteints de la sarcoïdose.