La graisse intramusculaire comme modulateur du risque cardiométabolique chez le BPCO - 20/12/14
Résumé |
La perte de masse musculaire périphérique et l’accumulation excessive de graisse sont associés à la mortalité et morbidité cardiovasculaire chez le sujet BPCO. Notre objectif était d’identifier la place de l’infiltration graisseuse musculaire au sein des marqueurs du risque cardiométabolique. Les paramètres métaboliques et inflammatoires de 78 sujets BPCO (64±9ans) ont été étudiés, ainsi que leur rigidité artérielle et fonction endothéliale, répartis en tertiles d’index de masse corporelle [IMC] : faible [15<IMC≤23], moyen [23<IMC≤28] et haut [28<IMC≤36]kg/m2). À partir de coupes CT à mi-cuisse, étaient déterminé l’infiltration graisseuse musculaire (IGM : volume de graisse intramusculaire/[volume de graisse intramusculaire+volume musculaire]] fondées sur les densités : –190 à –30 ; –30 à +30 and +30 à +70UH pour la graisse, la graisse intramusculaire et le muscle respectivement). Le tertile le plus élevé des sujets BPCO a montré l’IGM le plus élevé : 52 [43–60] %, pour 47 [38–55] % et 34 [29–38] % des BPCO à IMC moyen et faible respectivement. Un volume musculaire élevé était associé à un NT ProBNP, fibrinogène bas et des thiols plus élevés. Au contraire, le pourcentage de graisse intramusculaire était associé négativement à la capacité anti-oxydante (rapport thiols/protéines : r=–0,50, p=0,009) et à la SaO2 (r=–0,45, p=0,01) dans le groupe avec IMC élevé, mais également avec la fonction endothéliale (r=–0,40, p=0,04) chez les sujets avec IMC bas.
Conclusion |
L’infiltration de graisse intra-musculaire peut contribuer à une augmentation du risque cardiométabolique non seulement chez le BPCO obèse mais aussi chez le BPCO sans surcharge graisseuse/dénutri.
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