La VNI au long cours des patients atteints d’une BPCO grave diminue l’incidence des hospitalisations pour exacerbation - 20/12/14
Résumé |
L’efficacité de la ventilation non invasive (VNI) au long cours dans les formes sévères de BPCO compliquée d’insuffisance respiratoire chronique est controversée. Cette étude rétrospective, monocentrique, évalue les comorbidités, la survie, l’évolution du nombre d’hospitalisation pour exacerbation et des paramètres fonctionnels de tous les patients atteints de BPCO traités par VNI à domicile entre 1990 et 2012 dans les suites d’une exacerbation (groupe 1) ou de façon programmée devant une aggravation progressive (groupe 2). Parmi les 165 patients, 90 étaient dans le groupe 1 et 75 dans le groupe 2. À l’inclusion, hormis une prévalence plus élevée de SAOS dans le groupe 2 (37 % vs 20 %, p<0,02), les caractéristiques cliniques, les comorbidités et la fonction respiratoire des patients des 2 groupes étaient identiques (âge : 67 (moyenne)±10 (écart-type) ans, hommes : 78 %, IMC : 31±8 kg/m2, VEMS : 34±15 % Th, PaO2 air ambiant :62±9mmHg, PaCO2 air ambiant : 51±8mm Hg, PaCO2 sous O2 : 57±10mmHg). La médiane de survie est de 36 mois, les hospitalisations pour exacerbation de BPCO sont réduites de 42 % (p=0,002) après 12 mois de VNI(−62 % vs −17 %, groupes 1 et 2 respectivement). Après 3 mois de VNI, il n’y a pas d’amélioration cliniquement significative de l’hématose ni des paramètres fonctionnels (CVF et VEMS). En analyse multivariée, les facteurs de risque de mortalité étaient l’âge et les maladies cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, AOMI) et une dyslipidémie. En conclusion, la VNI au long cours diminue le nombre d’hospitalisation pour exacerbation de BPCO. Une correction plus efficace de l’hématose et des comorbidités cardiovasculaires pourrait réduire la mortalité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.