Qu’attendent les médecins spécialistes de la chimiothérapie des cancers bronchiques ? - 20/12/14
Résumé |
Objectif |
Dans le but connaître ce que les médecins spécialistes attendent de la chimiothérapie, nous les avons confrontés à un auto-questionnaire en ligne (plateforme Epsyline®) décrivant cinq situations différentes de prescription chimio-thérapeutique pour le cancer du poumon (stades IIIB ou IV).
Méthode |
Trente médecins spécialistes experts ont été invités ; 22 ont répondu (73 %). Pour chacune des situations cliniques, il était demandé à l’expert de se positionner sur 3 items : « L’ensemble du traitement sera curatif (item 1) ; … prolongera la survie (item 2) ; … soulagera les symptômes (item 3) ». Le jugement porté sur chaque item se faisait sur une échelle de Likert impaire à 5 choix de réponse, entre −2 « pas du tout probable » et 2 « tout à fait probable ».
Résultats |
Pour l’item 1, le pourcentage de réponse −2 différait significativement en fonction de la situation clinique (Fischer : p<0,00001). Le test de tendance montrait une relation du pourcentage de la réponse −2 et de l’ordre suspecté des situations cliniques (ordonnées en fonction du pronostic connu de la littérature ; Cochrane - Armitage : p<0,0001).
Pour l’item 3, le pourcentage de réponse +2 ;+1 différait significativement en fonction de la situation clinique (Fischer : p=0,00013 ; test de tendance : p<0,0001).
Conclusion |
Ce que les médecins spécialistes attendent de la chimiothérapie en termes de curabilité et de soulagement des symptômes diffère en fonction du pronostic propre à chaque situation tel que connu de la littérature. À la situation de plus mauvais pronostic correspondent l’attente la plus forte en termes de soulagement des symptômes et, inversement, l’attente la plus faible en termes de curabilité.
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