Suscribirse

Syndrome obésité-hypoventilation - 16/05/08

Doi : RMR-04-2008-25-4-0761-8425-101019-200803261 

E. Weitzenblum [1],

R. Kessler [1],

M. Canuet [1],

A. Chaouat [2]

Ver las filiaciones

Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
Artículo gratuito.

Conéctese para beneficiarse!

Introduction Le syndrome obésité-hypoventilation (ou hypoventilation alvéolaire des obèses) est l’appellation actuelle de l’ancien « syndrome de Pickwick ». Le syndrome obésité hypoventilation (SOH) est défini par l’existence d’une hypoventilation alvéolaire chronique (PaO2 < 70 mmHg, PaCO2 ≥ 45 mmHg), chez des patients obèses, ayant un index de masse corporelle > 30 kg/m2, et ne présentant pas d’affection respiratoire associée susceptible d’expliquer les perturbations gazométriques.

État des connaissances La grande majorité des obèses, et même des obèses sévères (> 40 kg/m2) n’est pas hypercapnique. Trois causes principales, pouvant d’ailleurs être associées, expliquent l’hypoventilation alvéolaire des obèses : les contraintes mécaniques (coût excessif du travail respiratoire et faiblesse des muscles respiratoires) ; le dysfonctionnement des centres respiratoires (hyposensibilité au stimulus hypercapnique) ; la répétition des apnées obstructives présentes chez certains malades SOH. On a incriminé récemment le rôle de la leptine, hormone produite par les adipocytes. La prévalence du SOH a nettement augmenté au cours des dernières années, sans doute du fait de « l’épidémie » d’obésité qui frappe les pays occidentaux. Le SOH concerne généralement des sujets de plus de 50 ans. La maladie, négligée jusque-là, est souvent révélée par un épisode d’insuffisance respiratoire sévère. Les comorbidités associées, favorisées par l’obésité, sont fréquentes : diabète, hypertension artérielle, cardiopathies.

Perspectives Il ne faut pas confondre syndrome obésité- hypoventilation et syndrome d’apnées obstructives du sommeil, même si les deux affections sont souvent associées. Les apnées obstructives peuvent être absentes chez certains patients SOH (20 % des patients dans notre expérience) et, à l’inverse, l’obésité n’est pas observée chez un certain nombre de patients présentant un syndrome d’apnées.

Conclusion Le traitement « idéal » du SOH est la perte de poids, mais elle est très difficile à obtenir. La ventilation nocturne (pression positive continue et surtout ventilation non invasive) est actuellement le traitement de référence et permet d’obtenir d’excellents résultats sur les symptômes et les gaz du sang artériel à court et long termes.

Obesity-hypoventilation syndrome

Introduction The obesity-hypoventilation syndrome (OHS), or alveolar hypoventilation in the obese, has been described initially as the « pickwickian syndrome ». It is defined as chronic alveolar hypoventilation (PaO2<70 mmHg, PaCO2>45 mmHg) in obese patients (body mass index>30 kg/m2) who have no other respiratory disease explaining the hypoxemia-hypercapnia.

Background The large majority of obese subjects are not hypercapnic, even in case of severe obesity (>40 kg/m2). There are three principal causes, which can be associated, explaining alveolar hypoventilation in obese subjects: high cost of respiration and weakness of the respiratory muscles (probably the major cause), dysfunction of the respiratory centers with diminished chemosensitivity, long-term effects of the repeated episodes of obstructive sleep apneas observed in some patients. The role of leptin (hormone produced by adipocytes) in the pathogenesis of this syndrome, has been recently advocated. OHS is generally observed in subjects over 50 years. Its prevalence has markedly increased in recent years, probably due to the present “epidemy” of obesity. The diagnosis is often made after an episode of severe respiratory failure. Comorbidities, favored by obesity, are very frequent: systemic hypertension, left heart diseases, diabetes.

Viewpoint OHS must be distinguished from obstructive sleep apnea syndrome (OSAS) even if the two conditions are often associated. OSAS may be absent in certain patients with OHS (20% of the patients in our experience). On the other hand obesity may be absent in certain patients with OSAS.

Conclusion Loosing weight is the “ideal” treatment of OHS but in fact it cannot be obtained in most patients. Nocturnal ventilation (continuous positive airway pressure and mainly bilevel non invasive ventilation) is presently the best treatment of OHS and excellent short and long-term results on symptoms and arterial blood gases have been recently reported.


Mots clés : Obésité , Obésité-hypoventilation , Insuffisance respiratoire hypercapnique , Syndrome d’apnées du sommeil , Ventilation non invasive

Keywords: Obesity , Obesity-hypoventilation , Hypercapnic respiratory insufficiency , Sleep apnea syndrome , Non invasive ventilation


Esquema



© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Imprimir
Exportación

    Exportación citas

  • Fichero

  • Contenido

Vol 25 - N° 4

P. 391-403 - avril 2008 Regresar al número
Artículo precedente Artículo precedente
  • Les corticoïdes inhalés dans l’asthme : analyse médico-économique des essais cliniques
  • A. Vergnenègre, P. Godard, K. Atsou, C. Chouaïd
| Artículo siguiente Artículo siguiente
  • EFR du nourrisson : le point sur les valeurs normales
  • F. Amsallem, R. Gauthier, M. Ramonatxo, F. Counil, M. Voisin, A. Denjean, S. Matecki, et le groupe des EFR pédiatriques de la Société française de Physiologie*