La fibroscopie bronchique est un pilier essentiel dans le diagnostic du cancer bronchique. L’objectif de notre étude est de déterminer la part attribuée au cytodiagnostic du liquide d’aspiration bronchique dans cette indication.
Notre étude rétrospective a concerné 83 cas de cancers bronchiques confirmés histologiquement colligés au service des maladies respiratoires du CHU Mohamed VI de Marrakech sur une période allant de janvier 2014 à juin 2015 et ayant tous bénéficié d’une bronchoscopie avec aspiration pour cytodiagnostic.
La moyenne d’âge de nos patients était de 54ans. La bronchoscopie était réalisée dans un délai moyen de 3jours. Sa rentabilité était de 73,5 %. Le cytodiagnostic a objectivé la présence de cellules malignes dans 21 cas (25,3 %). La confirmation du diagnostic était obtenue à la fois par biopsie bronchique et par cytodiagnostic dans 12 cas (14,4 %) et par biopsie bronchique seule dans 49 cas (59 %). Dans 13 cas (15,6 %), les biopsies ainsi que le cytodiagnostic étaient non concluants et chez 9 patients (10.8 %), le cytodiagnostic était contributif avec une biopsie bronchique non concluante. Chez ces deux derniers groupes de patients, le diagnostic était retenu par biopsie transpariétale scannoguidée dans 15 cas (18 %), par biopsie pleurale ou ganglionnaire dans 4 cas (4,8 %) par échoendoscopie dans 2 cas (2,4 %), et par médiastinoscopie dans un seul cas (1,2 %). Le cytodiagnostic était donc positif dans le quart des cas et a contribué seul au diagnostic dans 10 % des cas. Ces chiffres sont influencés par la qualité des prélèvements, par la vitesse de leur acheminement et par la qualité du laboratoire.
Notre étude montre que le cytodiagnostic garde toujours sa place dans le diagnostic positif du cancer bronchique surtout en cas de négativité des biopsies bronchiques et doit faire partie de la pratique quotidienne du praticien.
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© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.