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Optimisation du délai d’analyse pour l’utilisation en routine de l’ADN tumoral circulant dans le cancer bronchique - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.178 
P. Tomasini 1, , F. Fina 2, L. Ouafik 2, L. Greillier 1, F. Barlesi 1
1 Service d’oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques, Marseille, France 
2 Laboratoire de transfert en oncologie biologique, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le traitement des CBNPC de stade IV est basé sur les analyses génomiques de prélèvements tissulaires qui peuvent être difficiles à obtenir chez les sujets âgés ou fragiles. L’ADN tumoral circulant semble être une bonne alternative à la biopsie et les plateformes de biologie moléculaire commencent à l’utiliser en routine. La faible sensibilité de cette technique et la nécessité de réaliser les analyses dans les 3 h après le prélèvement en limitent son utilisation. Nous avons étudié la possibilité d’allonger ce délai à 24h pour permettre aux patients un meilleur accès à cette technique.

Méthodes

Les patients atteints de CBNPC de stade IV hospitalisés dans notre unité et connus pour avoir une mutation de KRAS ont été sélectionnés et deux échantillons sanguins ont été prélevés et stockés à 4°C. L’ADN tumoral circulant a été extrait 3h après le prélèvement pour le 1er échantillon et 24h après le prélèvement pour le 2e échantillon. La mutation du gène KRAS a été analysée par deux techniques : PCR-HRM et séquençage ou droplet digital PCR (ddPCR, technique plus sensible et permettant une quantification du nombre de copies d’ADN).

Résultats

Vingt et un patients ont été prélevés. Il n’y avait pas de différence significative du nombre de copies d’ADN extraites à 3h et 24h du prélèvement (p=0.91). Àvec la technique conventionnelle, la mutation de KRAS a été retrouvée chez 7 patients (33 %) à 3h et 24h ; avec la ddPCR, la mutation de KRAS a été retrouvée chez 12 patients (57 %) à 3h et 24h. Les résultats étaient donc identiques à 3h et 24h du prélèvement.

Conclusion

Cette étude montre qu’il est possible d’analyser l’ADN tumoral circulant 24h après le prélèvement sans perte de sensibilité, permettant aux patients un meilleur accès à cette technique innovante, y compris lorsque la prise en charge n’est pas faite dans en CHU à proximité d’une plateforme de biologie moléculaire. De plus, l’utilisation de ddPCR augmente la sensibilité de cette technique par rapport aux techniques conventionnelles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A111 - janvier 2016 Retour au numéro
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