Peu d’études ont analysé l’agressivité des soins (poursuite des soins actifs) en fin de vie chez des patients atteints de cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules (CBNPC). L’objectif de ce travail est d’évaluer la pratique dans ce domaine en particulier la prise en charge thérapeutique des patients avec CBNPC dans la dernière période de leur vie.
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée à partir des dossiers de patients pris en charge pour cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules (CNPC) métastatiques et décédés entre 2007 et 2013 dans notre service.
Il s’agit de 183 patients (96,1 % d’homme, âge moyen : 60ans) ; la majorité des patients avaient un PS <2 lors de diagnostic. Sur le plan tumoral, il s’agissait dans 53,9 % des cas d’adénocarcinome. Sept pour cent des patients n’avaient pas reçu pas de chimiothérapie. Respectivement, 54,1 %, 30,4 % et 6,1 % des patients avaient reçu une ligne, deux lignes et 3 lignes de chimiothérapie. Dans 31,9 % des cas, le décès était survenu dans les 3 derniers mois après le dernier cycle de chimiothérapie. Dix-neuf patients (10,4 %) étaient décédés dans le mois suivant le dernier cycle de CT. Douze patients (6,5 %) étaient décédés dans les 14jours après le dernier cycle de chimiothérapie. Deux patients (1,1 %) étaient décédés le même jour du dernier cycle de chimiothérapie. Le délai moyen entre le dernier cycle de chimiothérapie et le décès était de 85,5jours. Le décès avait lieu à l’hôpital, dans un service de pneumologie dans 20 cas (10,9 %), à domicile dans 160 cas (87,4 %). Vingt et un pour cent des patients avaient eu un séjour à l’hôpital dans les 30 derniers jours de vie.
Des études prospectives multicentriques testant des outils permettant de mieux partager la décision d’arrêt de soins actifs entre équipe soignante, le patient et sa famille sont nécessaires pour améliorer la prise en charge de ces patients.
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Publié par Elsevier Masson SAS.