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Les troubles neuropsychiatriques et corticothérapie systémique à propos de 72 cas - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.206 
L. Laouar , M. Makhloufi
 Service pneumologie, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Méthodes

Étude rétrospective de 93 patients traités de 2012 à 2015 pour PID par corticoïde per os prolongé. Le but était de déterminer la fréquence des troubles neuropsychiatriques induits par une corticothérapie systémique.

Résultats

Les troubles neuropsychiatriques étaient observés dans 78 % des cas, il s’agissait d’une population jeune avec un âge moyen de 48ans et une prédominance féminine, l’étude des antécédents retrouvait une ronchopathie 4 %, et un tabagisme actif dans 18 % avec un sevrage en cours dans un cas. Le traitement reçu était du prednisone Précortyl® (80 %) ou du prednisolone Solupred® (20 %). La durée moyenne de traitement était de 25 mois. Ses troubles neuropsychiatriques étaient mineurs, symptomatiques dans 85 % des cas (fatigue 80 %, insomnie78 %, irritabilité 42 %, troubles cognitifs 22 %), et majeures dans 20 % des cas (syndrome dépressif 86 %, trouble psychotique 14 %). Ces troubles survenaient dans 74 % des cas au cours des deux premiers mois du traitement, 24 % à la fin du premier semestre et dans deux cas à la fin du traitement. L’exploration concomitante avait permit le diagnostic d’un SAHOS et d’une dysthyroïdie associée dans un cas. Le traitement de ses troubles avait consisté en la réduction de la dose jusqu’à l’obtention d’une dose minimale bien tolérée et efficace dans 84 % des cas, et à arrêter progressivement la corticothérapie chez 3 patients. Un traitement symptomatique par neuroleptique à faible dose était alors indiqué dans 3 cas de psychose, et un traitement antidépresseur dans 7 cas de dépression.

Conclusion

La survenue de ces troubles neuropsychiatriques est dose-dépendante ; de ce fait, la surveillance de ses patients doit être étroite au premier trimestre du traitement et essentiellement chez la jeune femme. La consultation initiale doit comporter l’identifiant de certain facteur de risque des troubles neuropsychiatrique comme le SAHOS, une dysthyroïdie et le sevrage tabagique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A121-A122 - janvier 2016 Retour au numéro
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