Le diagnostic positif des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) est toujours facile mais le diagnostic étiologique est souvent difficile nécessitant plusieurs explorations qui peuvent être à l’origine d’un retard dans la prise en charge thérapeutique.
Étude prospective portant sur 24 patients hospitalisés entre 2012 et 2015. Nos patients ont bénéficié d’un bilan étiologique et un bilan de retentissement. Les patients qui ont été traités par corticoïde, un bilan de réponse a été pratiqué après une phase d’attaque.
L’âge moyen de nos patients était de 54ans (34-78ans) avec une prédominance féminine (67 %). La symptomatologie clinique était dominée par la toux sèche (28.5 %), dyspnée d’effort (23.8 %), signes généraux (28.7 %). L’examen physique était normal dans 57.9 %. Le scanner thoracique avait montré des images micro nodulaires avec des adénopathies médiastinales (36.8 %) et des signes de fibrose (15.8 %). La fibroscopie bronchique montrait un aspect inflammatoire (3 cas), un élargissement des éperons (3 cas) et normal (18 cas). Le LBA était lymphocytaire (12 cas) avec un rapport CD4/CD8>2,5 (6 cas). L’étiologie des PID était la sarcoïdose (17 cas) avec une localisation extrapulmonaire (5 cas) et une association avec une tuberculose pulmonaire (2 cas) ; pneumopathie organisée cryptogénique (1 cas), fibrose pulmonaire idiopathique (4 cas), pneumopathie d’hypersensibilité (1 cas), maladie de Wegener (1 cas). Une corticothérapie était indiquée chez 80 % des cas. L’évolution était marquée par une amélioration clinique, radiologique et gazométrique chez la plupart de nos patients et 3 cas de rechute : 2 à la dégression de la corticothérapie et un cas un mois après l’arrêt.
Devant la suspicion clinique d’une pneumopathie infiltrante diffuse un ensemble d’examen s’impose pour le diagnostic étiologique, une corticothérapie s’impose dans la majorité des cas afin d’éviter l’évolution vers la fibrose pulmonaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.