Effet des exacerbations aiguës de la fibrose pulmonaire idiopathique sur le déclin de la fonction respiratoire - 21/12/15

L’exacerbation aiguë de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une complication redoutable de la maladie caractérisée par un pronostic réservé en l’absence de traitement efficace.

Étude rétrospective incluant 60 patients présentant au moins une exacerbation aigue (EA) parmi 146 patients porteurs d’une FPI. Nous avons réparti nos patients en deux groupes selon le nombre moyen d’exacerbations/an : le 1^er groupe : nombre d’exacerbation<2/an et le 2^e groupe : nombre d’exacerbation≥2/an. Notre objectif est de déterminer l’impact du nombre des EA sur la fonction respiratoire.

L’âge moyen de nos patients est de 65,9ans (29 à 87ans), avec une légère prédominance masculine (65,1 %). Le scanner thoracique de haute résolution permet de confirmer le diagnostic de la fibrose pulmonaire idiopathique devant un aspect de pneumopathie interstitielle commune dans 84,9 % des cas. L’exacerbation aiguë est observée dans 41,1 % des cas, avec un nombre annuel moyen de 1,3 exacerbation. Le déclin annuel moyen de la CVF est de 57,35mL. Ce déclin est plus important dans le groupe des patients fréquents exacerbateurs (nombre d’EA ≥2/an) : 145,5mL/an VS 47,23mL/an chez ceux présentant moins que 2 EA, avec une différence statistiquement significative (p=10⁻³). Le déclin de la CVF augmente avec le nombre d’exacerbations : 56,29mL/an en l’absence de toute exacerbation ; 58,30mL/an en cas d’une seule exacerbation et 61,56mL/an en cas de 2 exacerbations.

Les exacerbations aiguës de la fibrose pulmonaire idiopathique sont à l’origine d’une détérioration de la fonction respiratoire et d’une aggravation de la maladie.