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Facteurs influençant un délai soignant retardé au cours de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.290 
T. Khemis 1, , J. Ben Amar 1, N. Ben Salah 2, D. Gamara 3, H. Bouacha 1, H. Aouina 1, M. Hsairi 4
1 Service de pneumologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 
2 Service de pneumologie, hôpital Mongi-Slim, Tunis, Tunisie 
3 Direction de santé de base, Tunis, Tunisie 
4 Service d’épidémiologie et de statistique, institut Salah-Azaiz, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En Tunisie, la tuberculose (TB) sévit encore à l’état endémique. Le délai d’installation du traitement antituberculeux par rapport à la première consultation médicale reflète le degré de vigilance des professionnels de santé vis-à-vis de cette endémie. Le but de notre travail est de déterminer les facteurs influençant un délai soignant (DS) retardé au cours de la prise en charge de la TB pulmonaire.

Méthodes

Étude prospective ayant intéressé tous les patients âgés de plus de 18ans chez qui le diagnostic de TB pulmonaire a été retenu. Le DS a été définit comme le délai entre la première consultation médicale et le début du traitement anti-tuberculeux. Un retard dû au soignant a été défini par un DS supérieur à 7jours.

Résultats

Trois cents cinquante-deux patients ont été inclus. Le délai soignant était de moins de 4jours dans 21,4 % des cas, entre 4 et 7jours dans 10,1 % des cas, de 7 à 15jours dans 20,8 % des cas et supérieur à 15jours dans 47,2 % des cas. Dans notre série, la fréquence de ce retard varie significativement selon le lieu du premier recours aux soins ; elle est plus élevée en cas de recours à un médecin privé (85,4 % vs 65,0 % en cas de recours à une structure publique–p=0,02). Cette fréquence tend à être significativement plus élevée en cas de prise en charge exclusivement en ambulatoire (80,7 % vs 67,5 % en cas d’hospitalisation–p=0,06). Il en est de même pour les cas sans signes de gravité (74,1 % vs 52,7 % en cas de signes de gravité–p=0,06). Par contre, on n’a pas noté de différence significative dans le DS selon la présence ou l’absence d’hémoptysie (68 % en cas de présence d’hémoptysie vs 72 % en cas d’absence d’hémoptysie–p=0,53).

Conclusion

Le DS dépend des connaissances des médecins sur la TB et de leur aptitude à évoquer cette maladie. Une formation continue des médecins et une bonne organisation du système des soins est indispensable pour une stratégie efficace de lutte anti-tuberculeuse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 33 - N° S

P. A151 - janvier 2016 Retour au numéro
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