Le DRESS est considéré comme un syndrome induit par des médicaments pouvant mettre en jeu le pronostic vital par la survenue de manifestations viscérales sévères.
Nous rapportons le cas de deux patients ayant présenté un Dress syndrome aux antibacillaires. Le premier est un patient âgé de 57ans, mis sous traitement antituberculeux pour mal de Pott, à base de six mois de RHZE, et deux mois de PE. Au 45e jour du traitement, le patient a présenté une éruption érythémateuse prurigineuse étendue, avec ictère et œdème du visage, évoluant dans un contexte de fièvre à 38,5°C. Le bilan biologique a noté une hyper-éosinophilie à 11 000 elm/mm3, une cytolyse hépatique avec ASAT à 180 UI/mL et ALAT à 278 UI/mL. Le diagnostic de DRESS syndrome est retenu. Les antituberculeux sont arrêtés. Une biopsie cutanée est réalisée confirmant la toxidermie. L’évolution a été marquée par la disparition des lésions cutanées et la normalisation du bilan biologique trois semaines après. Le deuxième cas est une patiente âgée de 41ans, mise sous traitement antituberculeux pour tuberculose ganglionnaire cervicale, à base de 6 mois de RHZE et 2 mois de PE. Au 30e jour du traitement, la patiente a présenté une asthénie, une érythrodermie ichtyosiforme étendue, avec ictère et œdème du visage, évoluant dans un contexte de fièvre non chiffrée. Le bilan biologique a noté une hyper-éosinophilie à 1200/mm3, une hépatite aiguë cytolytique sévère (ASAT et ALAT à 100×N). Le diagnostic de DRESS syndrome a été retenu. Les antituberculeux sont arrêtés et une corticothérapie systémique (1 mg/kg/j) a été alors instaurée à la suite de laquelle la patiente a évolué favorablement.
L’apparition de ces cas de DRESS sous antituberculeux sous forme combinée doit mener à plus de prudence et soulève la difficulté de prise en charge thérapeutique qui nécessite une collaboration multidisciplinaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.