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Rôle de la pollution atmosphérique dans l’histoire naturelle de la fibrose pulmonaire idiopathique - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.038 
L. Sese 1, , H. Nunes 2, V. Cottin 3, Z. Carton 2, D. Israel-Biet 3, B. Crestani 3, J. Cadranel 3, B. Wallaert 3, A. Tazi 3, B. Maître 3, G. Prévot 3, S. Marchand-Adam 3, S. Guillot-Dudoret 3, A. Nardi 3, S. Dury 3, V. Giraud 3, K. Juvin 3, R. Borie 3, D. Valeyre 2, I. Annesi-Maseano 1
1 Équipe Epar, Inserm UMR-S 1136, Epar, université Pierre-et-Marie-Curie, UMR-S 1136, Paris, France 
2 AP–HP, service de pneumologie, hôpital Avicenne, université Paris 13, Sorbonne Paris Cité, Ea2363 « réponses cellulaires et fonctionnelles à l’hypoxie », Bobigny, France 
3 Investigateurs Cofi, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Alors que la majorité des patients ayant une FPI ont une progression lente (PL) aboutissant à une insuffisance respiratoire terminale, une minorité est stable et l’évolution peut aussi être émaillée d’épisodes de détérioration brutale inexpliquée ou exacerbations aiguës (EA) ou subaiguës (ESA). Une étude coréenne récente suggère que l’ozone (O3) et le dioxyde d’azote (NO2) contribuent à la survenue des EA. L’objectif du travail est d’étudier l’impact de la pollution atmosphérique sur l’histoire naturelle de la FPI en France.

Méthodes

Étude analytique à partir de la cohorte longitudinale nationale COFI. Les concentrations horaires d’O3, de NO2, et des particules de diamètre inférieur à 10μm (PM 10) et 2,5μm (PM 2,5) ont été obtenues à partir des stations de surveillance de la qualité de l’air. Nous avons attribué à chaque patient les données de la station la plus proche de son adresse résidentielle géocodée. Un modèle de Cox a permis d’évaluer l’impact de la pollution atmosphérique sur la survenue d’une exacerbation (EA+ESA) et le décès respectivement, en ajustant sur l’âge, le tabac, la CVF et la DLco.

Résultats

La population a inclus 192 patients. Au cours du suivi (34,7±22,3 mois), sont survenus 40 EA, 20 ESA, 94 PL et 109 décès. Les patients ayant une exacerbation avaient une fonction respiratoire initiale plus altérée (CVF : 71,9±17,5 vs 78,1±20,0 %, p=0,04). La survenue d’une exacerbation était associée à une augmentation du niveau moyen d’O3 (HR : 1,0234 ; IC 95 % : 1,0005–1,0468, p=0,045), un irritant démontré. 44,8 % des patients avaient des niveaux d’exposition cumulée aux PM 10 et PM 2,5 supérieurs aux recommandations de l’OMS. La mortalité globale était associée à un niveau accru d’exposition cumulée aux PM 10 (HR : 1,0724, IC 95 % : 1,007–1,142, p=0,03), et PM 2,5 (HR : 1,230, IC 95 % : 1,1136–1,358, p<0,001).

Conclusion

Sous réserve d’un effectif réduit et de risques relatifs faibles, cette étude suggère que l’exposition à la pollution atmosphérique pourrait être délétère dans la FPI.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A17 - janvier 2016 Retour au numéro
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