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Quand la technologie demande encore plus de technologie : test de concentrateurs portables d’oxygène en simulant un voyage aérien - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.366 
V. Bunel 1, 2, , A. Shoukri 1, 2, F. Choin 3, S. Roblin 3, C. Smith 3, T. Similowski 1, 2, J. Gonzalez 1, 2
1 Service de pneumologie et réanimation médicale (département « R3s »), groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière - Charles-Foix, AP–HP, 75013 Paris, France 
2 Inserm, Umrs1158 neurophysiologie respiratoire expérimentale et clinique, UPMC - université Paris 06, Sorbonne Universités, 75013 Paris, France 
3 Service du centre d’essais d’Airbus Defence et Space, Tsoeg25 - Components & Synthesis Tests, Les Mureaux, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les cabines des avions commerciaux sont pressurisées à 750 mbar (8000 pieds/2438m), soit une pression partielle en O2 équivalente a celle de 15,1 % d’O2 à 1013 mbar, au niveau de la mer. Chez les insuffisants respiratoires, un test en hypoxie pré-vol est recommandé et on utilise maintenant une méthode de diminution de la FiO2, équivalente à un test en hypoxie hypobare [1, 2]. Les concentrateurs d’O2 portables (POC) sont de plus en plus utilisés étant une source d’économie et de simplicité. Nous avons cherché à tester les POC en conditions de vol afin de vérifier leur efficacité réelle en situation d’hypoxie.

Méthodes

Il s’agit d’une étude expérimentale de dispositif médical sur banc d’essai. Sur 4 POC testés, 30 mesures de la concentration en O2 produite par le POC (FO2 attendue>90 %) étaient réalisées sur 15min, en air ambiant normopression (1013 mbar), puis en environnement hypoxique, soit à l’aide d’une tente (HYPOXICO Inc., Jalhay, Belgique, FiO2=15 %), soit à l’aide d’un caisson hypobare fabriqué sur mesure pour l’étude avec Airbus Defence and Space.

Résultats

La FO2 médiane en AA à 1013 mbar était de 92,6 % [92,3–94,13]. La FO2 mesurée en tente a hypoxie (simulant 2438m) n’atteignait jamais les 90 % recommandés (75,2 % [74,9–75,6], p<0,0001). Or, en caisson hypobare (simulant aussi 2438m), l’ensemble des POC testés permettaient d’obtenir des FO2>90 % (91,7 % [89,3–91,9]). En simulation 4200m, 3 POC étaient encore fonctionnels (88 % [87,7–90,5]), et un seul en simulation de 8000m (82,8 % [72,6–83,8]) (Fig. 1).

Conclusion

En conclusion, les POC gardent leur efficacité à une altitude de 2438m, ce qui correspond aux voyages aériens commerciaux. La simulation en tente à hypoxie, seule réalisable avec un malade, entraîne des faux résultats et seul un test en caisson hypobare, non réalisable avec un malade, est utilisable. À ce jour, il n’existe pas en routine de moyen de faire un test en hypoxie pré-vol avec un POC.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A179-A180 - janvier 2016 Retour au numéro
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