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Asthma-COPD Overlap Syndrome (ACOS) et BPCO « pure » : quelles différences ? - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.040 
D. Caillaud 1, , P. Chanez 2, R. Escamilla 3, B. Pierre-Régis 4, I. Court-Fortune 5, P. Nesme-Meyer 6, G. Deslee 7, T. Perez 8, C. Pinet 9, N. Roche 4
1 Hôpital G.-Montpied, université d’Auvergne, Clermont-Ferrand, France 
2 AP–HM, Inserm U1077, CNRS UMR 7733 Aix-Marseille université, Marseille, France 
3 Hôpital Larrey, Toulouse, France 
4 AP–HP, université Paris-Descartes, Paris, France 
5 CHU, Saint-Étienne, France 
6 CHU La Croix Rousse, Lyon, France 
7 CHU Maison-Blanche, Reims, France 
8 CHU Albert-Calmette, Lille, France 
9 Polyclinique Les Fleurs, Ollioules, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Selon certaines études, l’ACOS serait associé à une sévérité clinique plus grande que la BPCO dépourvue de composante asthmatique. La réalité de cette spécificité de l’ACOS a été explorée au sein de la cohorte française « Initiatives BPCO ».

Méthodes

Tous les patients répondent aux critères diagnostiques de BPCO. L’ACOS a été défini par des antécédents d’asthme avant l’âge de 40ans. Les données analysées ont été : socio-démographie, anthropométrie, clinique (dyspnée mMRC, bronchite chronique), qualité de vie (questionnaire Saint-George's), anxiété-dépression (HAD), facteurs de risque (tabac, traits atopiques), exacerbations, comorbidités, fonction respiratoire, traitements et mortalité.

Résultats

Cent vingt-neuf sur 998 patients (13 %) ont été qualifiés « ACOS ». En analyses multivariées, l’ACOS était associé à un tabagisme cumulé moindre (OR : 0,992 ; IC 95 % 0,984–1,000 par paquet-année), à l’obésité (OR : 2,0 ; IC 95 % : 1,2–3,2), aux traits atopiques (rhinite saisonnière : OR 5,5 ; 3,4–9,0 ; dermatite : OR : 3,8 ; 2,1–6,6), à des traitements plus fréquents par corticothérapie orale au long cours (OR : 3,0 ; 1,3–7,1), théophylline (OR : 2,5 ; 1,2–4,9), associations de corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs longue durée d’action (OR : 1,9 ; 1,3–2,7) et antileucotriènes (OR : 4,8 ; 1,6–14,3). Aucune association n’a été retrouvée avec la sévérité clinique (dyspnée, exacerbations, VEMS, comorbidités) ni avec la mortalité.

Conclusion

Par rapport aux BPCO « pures », l’ACOS est associé à l’obésité, aux traits atopiques, à un moindre tabagisme cumulé, à des traitements « anti-asthmatiques » plus fréquents mais non à une sévérité clinique plus importante.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A18 - janvier 2016 Retour au numéro
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