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La prévalence et nature de l’état de stress post-traumatique dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.377 
N. Fernandes 1, , E. Tremey 1, N. Oliver 1, G. Ninot 2, N. Heraud 1
1 Clinique du Souffle La Vallonie, Lodève, France 
2 Laboratoire Epsylon, Montpellier, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Lors d’exacerbations (EXA), les patients BPCO se confrontent souvent à une sensation de mort par asphyxie. Cet événement (EV), réel ou perçu, conduirait à un état de stress post-traumatique (ESPT) avec des conséquences négatives sur l’évolution de la maladie : augmentation des troubles addictifs, anxio-dépressifs et conduites d’évitement (freins majeurs à la réhabilitation respiratoire [RR]). Récemment, une forte corrélation a été établie entre symptômes d’ESPT et EXA. Cependant sans caractérisation précise du phénomène (nature et ancienneté), la prise en charge reste limitée. Notre but était donc d’évaluer la prévalence et la nature de l’ESPT dans la BPCO.

Méthodes

Quarante patients (17 H/21 F) BPCO (VEMS=42±21 %) admis en RR ont remplis des auto-questionnaires pour évaluer la présence d’un ESPT, la nature de l’EV traumatique et son ancienneté (PCLS), le soutien social perçu (QSSP), la qualité de vie (VQ11) et les troubles anxio-dépressifs (HADS).

Résultats

Cinquante-trois pour cent des patients présentent un ESPT dont 43 % sont en lien avec une EXA ayant entraînée une hospitalisation et 15 % avec d’autres éléments de la BPCO. On note 10 % d’état de stress aigu (EV<1mois), 24 % d’ESPT aigus (<3mois), 24 % d’ESPT chroniques (<6mois) et 43 % de névroses traumatiques (>1an). Comparativement aux patients sans ESPT, les patients avec ESPT sont plus jeunes (57±10 vs 65±7ans ; p=0,004) et ont un score HADS et VQ11 psy plus importants (19±5 vs 11±5 ; p<0,0001 et 13±2 vs 12±2 ; p=0,02, respectivement). Aucune différence significative n’existe pour le soutien social perçu.

Conclusion

Un patient sur 2 admis en RR présente un ESPT et les EXA ont un fort potentiel traumatique. Pour un tiers des patients, un dépistage et une prise en charge psychologique précoce éviteraient la chronicisation et l’installation de névrose traumatique. Cependant d’après une étude, la RR classique n’aurait aucun impact sur la sévérité des symptômes d’ESPT. Des études sont donc à mener pour établir les profils de patients à risques et proposer des interventions spécifiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A183 - janvier 2016 Retour au numéro
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