Le kinésithérapeute exerçant en pneumologie manque d’outils diagnostics sensibles, spécifiques et reproductibles pour évaluer les déficiences pulmonaires pouvant indiquer ou non la kinésithérapie respiratoire. L’auscultation et la radiographie thoracique, habituellement utilisés par le kinésithérapeute, manquent de précision. L’échographie thoracique pourrait être un outil précieux pour le kinésithérapeute [1Leech M., Bissett B., Kot M., Ntoumenopoulos G. Lung ultrasound for critical care physiotherapists: a narrative review Physiother Res Int 2015 ; 20 (2) : 69-76 [cross-ref]
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Cette revue narrative explore la littérature évaluant l’intérêt de l’échographie dans l’évaluation de l’aération pulmonaire et propose une application de son utilisation dans le processus de décision clinique en kinésithérapie respiratoire.
Les anomalies pleurales, les lignes B, l’aspect tissulaire d’une consolidation, la présence de bronchogramme aérique (et leur nature statique ou dynamique) et liquidien ainsi que la cinétique du diaphragme sont autant de signes échographiques utiles au kinésithérapeute. Par exemple, la distinction entre une consolidation pneumonique ou atélectasique permettra au kinésithérapeute d’adapter le choix de ses techniques. Il utilisera dans le 1er cas des techniques de ventilation distale (ex : PPC) et dans l’autre des techniques de levée d’atélectasie (ex : hyper-inflation). L’évolution des signes échographiques permettra d’évaluer l’efficacité ou non de la prise en charge [2Rouby J.-J., Arbelot C., Brisson H., Lu Q., Bouhemad B. Measurement of alveolar recruitment at the bedside: the beginning of a new era in respiratory monitoring? Respir Care 2013 ; 58 (3) : 539-542 [cross-ref]
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L’échographie possède une excellente précision dans l’évaluation des troubles de l’aération pulmonaire. Elle permet au kinésithérapeute d’améliorer la précision de son examen clinique et de choisir de façon adaptée les techniques de kinésithérapie respiratoire.
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© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.