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Caractéristiques des pneumopathies nosocomiales au sein d’une unité de soins intensifs respiratoires (USIR) - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.559 
A. Sainte-Marie 1, , A. Cuvelier 1, J.-F. Muir 1, H. Marini 2 , V. Merle 2
1 Service de pneumologie et unités de soins intensifs respiratoires, CHU de Rouen, UPRES EA 3830, université de Rouen, Rouen, France 
2 Department of Epidemiology and Public Health, Rouen University Hospital, 1, rue de Germont, 76031 Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Onze CHU français disposent d’une structure labellisée USIR, où la ventilation non invasive (VNI) a une place privilégiée. Peu de données existent concernant les pneumopathies nosocomiales dans les USIR. L’objectif est de décrire l’incidence et les caractéristiques des pneumopathies nosocomiales au sein d’une USIR.

Méthodes

Analyse rétrospective, descriptive, de 2003 à 2013, du registre de surveillance des infections nosocomiales de l’USIR du CHU de Rouen. Une pneumonie acquise sous ventilation était considérée comme nosocomiale lorsqu’elle survenait au moins 48heures après la mise en place de cette dernière.

Résultats

Le taux d’incidence des pneumopathies nosocomiales était de 3,0 % en moyenne. La durée moyenne de séjour des patients ventilés était de 15,5±2,6jours [12,0–20,0], significativement supérieure de 6,0±0,6jours par rapport aux patients non ventilés (p<0,0001). La VNI était la modalité ventilatoire préférentielle et concernait en moyenne 72,4±7,0 % des patients chaque année; 10,3±2,76 % des patients étaient porteur d’une canule de trachéotomie et 5,1±1,1 % ont été ventilés par voie endotrachéale. Le risque relatif de survenue d’une pneumopathie nosocomiale était associé à la présence d’une ventilation (RR=4,83 [IC 95 % 2,45–9,53]; p<0,001), avec un taux plus élevé dans le groupe de patients traités par ventilation invasive (12,8 %) que par VNI (1,09 %) (p<0,001). Il existait un moindre risque de survenue d’une pneumonie nosocomiale après 48heures de VNI (RR=0,29 [IC 95 % 0,14–0,60]) par rapport à l’absence de ventilation. Les microorganismes les plus fréquemment retrouvés étaient Pseudomonas aeruginosa (32 %) et les entérobactéries (29 %). Les bêta-lactamines étaient prescrites dans 94,7 % des cas en probabiliste et les aminosides dans 84,2 % des cas.

Conclusion

Le taux d’infections nosocomiales est faible dans cette USIR par rapport aux chiffres publiés venant des services de réanimation, probablement et au moins en partie, en rapport avec la prévalence d’utilisation de la VNI.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

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