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Interaction leucocytes-plaquettes dans l’embolie pulmonaire et la survenue de séquelles post-emboliques : étude ILP-EP - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.734 
A. Roche
 Unité, UMRS-1140, France 

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Résumé

Introduction

Au décours d’une embolie pulmonaire (EP), 30 % à 50 % des patients gardent des séquelles perfusionnelles. Les raisons sont incomprises. Des études in vitro ou in vivo suggèrent le rôle de l’activation des cellules hématopoïétiques circulantes notamment des polynucléaires neutrophiles et des plaquettes dans l’initiation et l’organisation du thrombus. Les neutrophiles en émettant des Neutrophils Extracellular TrapS (NETs) permettraient le recrutement des plaquettes sur le site du thrombus. L’implication de ces phénomènes chez l’homme dans la thrombose veineuse aiguë et dans la physiopathologie des séquelles d’EP n’est pas connue.

Objectif principal

Évaluer l’interaction des leucocytes et des plaquettes à la phase aiguë d’un premier épisode d’EP et évaluer si ces celles-ci sont associées à la sévérité initiale de l’EP et la survenue de séquelles postemboliques.

Matériel et Méthodes

(1) Étude monocentrique prospective de patients avec un premier épisode d’EP (n = 39) suivis prospectivement à la recherche de séquelles postemboliques. Les taux d’amas leucoplaquettaires (CD45+CD41+), de cellules progénitrices (CD34+) et amas progéniteurs plaquettes (CD133+CD34+CD41+ et CD34+CD41+) ont été réalisés au diagnostic, à 3 mois et lors de l’évaluation des séquelles postemboliques ; (2) étude rétrospective de la sérothèque de l’étude cas–témoins FARIVE (617 patients avec un premier épisode d’EP ou de thrombose veineuse profonde proximale) qui a servi à mesurer les taux de NETs à distance de l‘évènement thromboembolique.

Résultats

(1) Les amas leucoplaquettaires (ALP) sont augmentés à la phase aiguë de la thrombose par comparaison aux témoins sains (3,4.106 cellules/mL versus 2,2.106 cellules/mL ; p = 0,0003). Cette augmentation persiste uniquement chez les patients présentant des séquelles d’EP ; (2) les amas progéniteurs-plaquettes (APP) semblent eux consommés à la phase aiguë par rapport aux témoins. Nous n’avons pas mis en évidence de différence de taux d’ALP ou d’APP au diagnostic en fonction de la gravité clinique de l’EP ; (3) les NETs sont retrouvés à des taux significativement plus bas chez les patients avec un premier épisode d’EP 6 mois après le diagnostic par rapport à des témoins appariés en âge et sexe et indemnes de pathologies thromboemboliques.

Conclusion

Lors de la phase aiguë de l’EP, il existe une activation cellulaire révélée par l’augmentation des ALP et une diminution des APP par rapport aux témoins. Aucune corrélation à la gravité clinique de l’EP n’a été retrouvée. L’augmentation persistante des ALP chez les patients présentant des séquelles d’EP est en faveur de la persistance d’une activation leucocytaire et plaquettaire chez ces patients. La quantification des NETs dans le sérum des patients de l’étude FARIVE n’a pas permis de mettre en évidence une activation des neutrophiles, à distance d’un épisode de thrombose veineuse profonde et/ou EP.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


 Encadrants : David Smadja et Olivier Sanchez.


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A292 - janvier 2016 Retour au numéro
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