L’oxygénothérapie de longue durée améliore la survie des patients BPCO avec hypoxémie sévère. Les données scientifiques datent du début des années 1980. Les dispositifs médicaux d’oxygénothérapie ont évolué et la prise en charge globale des insuffisants respiratoires chroniques.
Étude rétrospective de 400 patients bénéficiant, selon les critères belges, d’une oxygénothérapie de longue durée au CHU de Liège en 2014. L’âge moyen est de 69±11ans, 56 % de femmes, 87 % avec antécédents tabagiques, 79 % de BPCO, VEMS post-dilatation de 44±17 %, DLCO de 36±15 %. Nous évaluons la survie globale de ces patients (Kaplan-Meier) et cherchons des facteurs prédictifs (analyses multivariées) pouvant influencer la survie. Nous avons également évalué l’évolution de la proportion de patients BPCO hospitalisés pour exacerbation dans l’année précédant puis suivant l’instauration de l’oxygénothérapie de longue durée selon le test de McNemar.
La durée de vie moyenne des 400 patients après l’instauration de l’oxygénothérapie de longue durée est estimée à 71,2±4,5 mois. La survie à 1 an est de 90,5 % (IC95 % : 88,9–92,1 %). La mortalité augmente, comme attendu, avec l’âge. L’analyse de l’impact de nombreuses comorbidités et indices fonctionnels respiratoires est réalisée. Après ajustement à l’âge, seuls les patients avec ostéoporose ont une moins bonne survie (p=0,036). La probabilité de décès est 2 fois supérieure (HR=2,0). Enfin, nous observons une diminution significative de la proportion de patients BPCO hospitalisés pour exacerbation si l’on compare l’année précédant et suivant l’instauration du traitement de 45 % à 31 % (p=0,0016).
La survie dans notre population sous oxygénothérapie de longue durée est excellente à 1 an. La survie moyenne estimée est supérieure à 5ans. Toutefois, l’ostéoporose est un facteur significatif de mauvais pronostic. Le risque d’hospitalisation pour exacerbation (BPCO) après initiation d’une oxygénothérapie de longue durée diminue de 31 %.
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Publié par Elsevier Masson SAS.