Électrostimulation neuromusculaire chez des patients obèses apnéiques et sédentaires : étude pilote - 21/12/15
Résumé |
Introduction |
L’activité physique est recommandée dans la prise en charge des patients porteurs d’obésité et d’apnée du sommeil pour lutter contre le risque cardiovasculaire. La mise en œuvre de programmes d’activité physique reste cependant difficile chez de nombreux patients pour des causes multifactorielles. Nous avons testé la faisabilité de l’électrostimulation neuromusculaire (ES) en termes de force évoquée et de tolérance chez des patients obèses apnéiques et extrêmement sédentaires (<5000 pas par jour).
Méthodes |
Douze patients (57±10ans ; IMC=40±5kg/m2 ; PPC/VNI nocturne : 8/2) ont participé à une étude en cross-over comparant deux modalités d’ES : système multipath (M-ES) vs système conventionnel (C-ES). Nous avons mesuré le niveau de force évoquée par ES (extension du genou) exprimée en pourcentage de la force maximale volontaire (FMV) ainsi que l’inconfort des jambes ressenti et l’intensité de stimulation maximale atteinte.
Résultats |
Les sessions d’ES ont été réalisées sans évènement indésirable. Les niveaux de force évoquée sous stimulation étaient>5 % et>13 % FMV chez 42 % et 17 % des patients utilisant le système M-ES respectivement, contre 17 % et 8 % des patients utilisant le système C-ES respectivement (Fig. 1). L’inconfort ressenti était moins important avec M-ES que C-ES. Le niveau d’intensité de stimulation maximale était cependant plus rapidement atteint avec M-ES qu’avec C-ES, ce qui constitue une limite de ce système.
Conclusion |
Dans cette étude pilote, l’ES était bien tolérée par les patients avec un meilleur ratio réponse/inconfort musculaire pour le système multipath vs conventionnel. Des essais comparatifs interventionnels comparant ES vs soins courants sont nécessaires pour justifier son utilisation chez les patients obèses apnéiques sédentaires et à haut risque cardiovasculaire.
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