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Diagnostic et évolution des pneumopathies interstitielles diffuses au cours de la polyarthrite rhumatoïde - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.720 
A. Cottereau 1, , C. Chenivesse 2, N. Just 3, P. De Vuyst 4, R. Flipo 5, B. Wallaert 1, L. Wemeau-Stervinou 1
1 Service de pneumologie et immuno-allergologie, CHRU de Lille, Lille, France 
2 Service de pneumologie et réanimation médicale, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital universitaire Pitié-Salpêtrière, Paris, France 
3 Service de pneumologie, centre hospitalier de Roubaix, Roubaix, France 
4 Service de pneumologie, hôpital Erasme, cliniques universitaires de Bruxelles, Bruxelles, Belgique 
5 Service de rhumatologie, CHU de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie chronique affectant 1 % des Européens. La morbidité est liée à la destruction articulaire et la mortalité est causée majoritairement par les manifestations extra-articulaires. Parmi celles-ci, les lésions interstitielles pulmonaires ont une prévalence de 19 à 56 %. Ce travail a pour objectif d’étudier les caractéristiques des pneumopathies interstitielles diffuses (PID) au cours de la PR, d’en analyser l’évolution et les facteurs pronostiques.

Méthodes

Une étude rétrospective multicentrique a été menée dans les centres hospitalo-universitaires de Lille, Paris et Bruxelles, dans des centres hospitaliers et cabinets libéraux du Nord-Pas-de-Calais, sur 49 patients présentant une pneumopathie interstitielle diffuse (PID) en lien avec la PR. Le recueil des données a été réalisé à partir des dossiers médicaux. La dégradation fonctionnelle était définie comme une diminution d’au moins 10 % de la capacité vitale forcée et/ou d’au moins 15 % de la capacité de diffusion du monoxyde de carbone.

Résultats

Les lésions étaient de type pneumopathie interstitielle commune (PIC) dans 47 % des cas et pneumopathie interstitielle non spécifique (PINS) dans 27 % des cas. La médiane de survie était de 65 mois. Le pronostic était médiocre avec une survie à 10ans de 44 %. Bien qu’il n’ait pas été noté de différence significative concernant la survie entre les groupes PIC et PINS (HR : 4,292 ; IC95 % : 0,75–24,64 ; p=0,102), il semblait exister une tendance à la surmortalité dans le sous-groupe PIC par rapport au sous-groupe PINS. L’absence de dégradation fonctionnelle était associée à une survie de 100 % indépendamment de la sévérité initiale. Les autres facteurs associés à la mortalité étaient le sexe féminin et la dyspnée d’intensité élevée.

Conclusion

Cette étude met en valeur la nécessité d’un suivi respiratoire rapproché des patients atteints de PID sur PR afin d’identifier les patients présentant une dégradation fonctionnelle, dont le pronostic est péjoratif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A66-A67 - janvier 2016 Retour au numéro
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