Aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs des cancers bronchiques primitifs localement avancés ou métastatiques - 21/12/15

Les cancers bronchiques primitifs (CBP) sont devenus un problème majeur de santé dans notre pays et partout dans le monde, avec une incidence en progression constante liée surtout au tabagisme. L’objectif de notre étude est de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutifs des CBP localement avancés ou métastatiques.

Étude rétrospective incluant 150 patients suivis dans notre service pour CBP confirmé par une étude histologique.

Il s’agissait de 142 hommes et de 8 femmes d’âge moyen de 60ans. Quatre-vingt-dix pour cent des patients étaient des fumeurs avec une consommation moyenne de 57 paquet-années. Le délai moyen entre le début des symptômes et la première consultation était de 158jours, avec des extrêmes allant de 15jours à 365jours. La maladie était révélée par l’altération de l’état général (62 %), la toux (60 % et la douleur thoracique (57,3 %). Les patients étaient : PS0 ou PS1 (60 %), PS2 ou PS3 (30 %) et PS4 (10 %). Le diagnostic était confirmé par biopsie bronchique (74 %), biopsie transpariétale (14 %), biopsie pleurale (6 %), biopsie chirurgicale (4 %) et biopsie d’une adénopathie périphérique (2 %). Le délai moyen entre la date d’hospitalisation et le diagnostic histologique était de 186jours. Il s’agissait de 58 adénocarcinomes, 43 carcinomes indifférenciés, 35 carcinomes épidermoïdes, 10 carcinomes à petites cellules et 4 carcinomes sarcomatoïdes. Les stades étaient IV (62 %), IIIB (25 %), IIIA (7 %) et IIB (6 %). Une chimiothérapie était proposée à 113 patients avec radiothérapie (27 malades). La moyenne de survie était de 11 mois.

Nous soulignons l’augmentation des CBP dans notre pays, prédominant chez l’homme adulte fumeur. Le diagnostic est souvent tardif, ce qui explique en partie leur mauvais pronostic malgré les avancés thérapeutiques.