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Hypnoanalgésie pour la mise en place d’une bandelette sous-urétrale. Étude préliminaire : à propos de 8 patientes - 28/10/16

Doi : 10.1016/j.purol.2016.07.172 
D. Poncet 1, , F. Bocqueraz 2, R. Moalic 2, S. Mollier 2, A. Michel 2
1 CHU de Grenoble, Grenoble, France 
2 Clinique des Cèdres, Grenoble, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectifs

La technique initiale de pose de bandelette sous-urétrale (BSU) était décrite par Ulmstem sous anesthésie locale pure. Actuellement, elle est majoritairement réalisée sous anesthésie locorégionale ou générale. L’hypnoanalgésie combine hypnose et anesthésie locale pure. L’objectif était d’évaluer l’intérêt de l’hypnoanalgésie pour la pose d’une BSU. La douleur, la satisfaction, le confort des patientes ont été évalués par un questionnaire établi selon l’échelle de Likert.

Méthodes

L’hypnoanalgésie était proposé pour toute patiente présentant une indication à la cure d’incontinence urinaire d’effort isolée par bandelette. En cas d’autre geste associé (prolapsus), l’hypnoanalgésie combine hypnose conversationnelle et anesthésie locale pure. L’infiltration était faite avec 20mL de xylocaïne 1 % diluée à 50 % aux points de ponction puis en profondeur dans le plan aponévrotique en se dirigeant vers la région para-urétrale et enfin vers le territoire sensitif du nerf pudendal. Un monitoring minimal avec une voie veineuse était mis en place en cas d’échec de l’hypnose. Un questionnaire réalisé selon l’échelle de Likert était complété par les patientes.

Résultats

Entre février 2014 et septembre 2015, 8 patientes ont été opérées sous hypnoanalgésie pour mise en place d’un TOT. L’âge médian était de 50,5ans [35–67], avec un IMC médian de 24,5 [20–30]. La durée opératoire moyenne était de 18min±6min. La majorité des femmes connaissait l’usage de l’hypnose en chirurgie (87 %), mais seule 25 % avait déjà pratiqué l’hypnose. Les patientes étaient rassurées (63 %) ou très rassurées (25 %) en per opératoire. 5 patients sur 8 déclarent avoir eu l’impression de revivre un moment agréable. Aucune patient n’a nécessité de sédation supplémentaire. Toutes les patientes très satisfaites (75 %) accepteraient de se faire opérer de nouveau sous hypnose et le conseilleraient à leur entourage proche.

Conclusion

L’hypnoanalgésie est une alternative efficace à l’anesthésie générale et loco-régionale pour le traitement de l’incontinence urinaire d’effort par BSU. Le confort du patient et du chirurgien sont respectés. Cette alternative nécessite cependant un anesthésiste et un chirurgien formé à l’hypnose. La motivation et la coopération active de la patiente est essentielle au bon déroulement du geste.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 26 - N° 13

P. 752 - novembre 2016 Retour au numéro
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