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Résultats de l’extraction chirurgicale de spermatozoïdes testiculaires (TESE) dans une population d’hommes infertiles avec tumeur testiculaire - 28/10/16

Doi : 10.1016/j.purol.2016.07.189 
L. Nison 1, , F. Marcelli 2, V. Mitchell 3, D. Sharma 4, G. Marcq 1, J. Rigot 5
1 Service d’urologie, hôpital Huriez, CHRU de Lille, Lille, France 
2 Service d’andrologie, Hôpital Calmette, CHRU de Lille, Lille, France 
3 Institut de biologie de la reproduction-spermiologie, CECOS, hôpital Calmette, CHRU de Lille, Lille, France 
4 Hôpital Jeanne-de-Flandre, CHRU de Lille, Lille, France 
5 Service d’andrologie, EA 4308 spermatogenèse et qualité du gamète mâle, hôpital Calmette, CHRU de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectifs

Il a été observé dans la population d’hommes présentant des anomalies du spermogramme une incidence du cancer testiculaire 20 fois supérieure à celle de la population générale. Parallèlement, des anomalies du spermogramme existent chez 20–45 % des patients atteints de cancer du testicule. L’extraction chirurgicale de spermatozoïdes testiculaires concomitante de l’orchidectomie élargie ou partielle (onco-TESE) est envisageable lorsqu’une azoospermie rend impossible l’autoconservation.

Méthodes

Nous avons étudié rétrospectivement les dossiers des 41 patients de notre centre ayant bénéficié d’une onco-TESE associée à un cancer du testicule entre 2000 et 2014. Les patients ayant un antécédent de chimiothérapie avant la chirurgie et ceux ayant bénéficié de la TESE après l’orchidectomie ont été exclus. Au final, 27 patients étaient inclus. Les taux d’extraction positive et facteurs pronostics suivants étaient étudiés : volume testiculaire total, taux de testostérone, FSH et inhibine B, histopathologie des tumeurs et de la spermatogenèse.

Résultats

Les patients avec extraction positive (TESE+) (n=9, 33,3 %) ne différaient pas du groupe TESE- pour le volume testiculaire [13±4 vs 11±1 (p=0,56)], les taux de FSH [25±4 (UI/L) vs 33±5 (p=0,38)], testostérone [3,5±0,6 (ng/mL) vs 3,2±0,3 (p=0,58)], d’inhibine B [20±7 (pg/mL) vs 19,7±5,5 (p=0,97)]. Une orchidectomie partielle était réalisée dans 40,7 % des cas. L’anatomopathologie révélait 17 (63 %) leydigiomes et 10 (37 %) séminomes sans différence entre les groupes (p=0,68). L’étude histologique révélait 18 (66,7 %) SCOS, 5 (18,5 %) arrêts de maturation (GCMA) et 4 (14,8 %) hypospermatogénèses (HS). Le taux de TESE+ était plus faible en cas de SCOS (16,7 %) (p=0,02). Les taux d’inhibine B étaient plus faible en cas de SCOS (14,4±3pg/mL, p=0,04). Il n’y avait pas de différence concernant les taux de FSH, testostérone ou le volume testiculaire entre ces trois populations (p>0,05).

Conclusion

Les simplicité de réalisation et taux de succès de l’onco-TESE justifieraient qu’elle soit systématiquement proposée en cas d’impossibilité d’autoconservation. Des études multicentriques de plus grands effectifs sont nécessaires pour tenter de définir des facteurs prédictifs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 26 - N° 13

P. 762 - novembre 2016 Retour au numéro
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