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Impact d’un traitement anti-fongique (TAF) préopératoire (pOP) dans la prise en charge des aspergilloses pulmonaires chroniques (APC) opérées – résultats d’une cohorte de 71 cas - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.232 
P. Choinier 1, , H. Masmoudi 1, M. Antoine 1, F. Kebir 1, A. Parrot 1, J. Camuset 1, J.M. Naccache 1, C. Londner 2, D. Debrosse 1, C. Godet 3, C. Hennequin 4, J. Assouad 1, J. Cadranel 1
1 Tenon, Paris, France 
2 Pitié-Salpêtrière, Paris, France 
3 CHU de Poitiers, Poitiers, France 
4 Saint-Antoine, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Bien que responsable d’une morbi-mortalité importante, la chirurgie est le seul traitement curatif de l’APC. L’administration d’un TAF périopératoire bien que recommandée (niveau A) repose sur des recommandations de faible niveau de preuve (niveau III) (Eur Respir J 2016;47:45). L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques ainsi que l’évolution des patients (pts) opérés pour une APC, en fonction de l’administration ou non d’un TAF systémique pOP.

Méthodes

Entre 01/2005 et 12/2015, 72 chirurgies thoraciques ont été réalisées dans un centre médico-chirurgical thoracique universitaire chez 70 pts avec une APC. Le diagnostic d’APC reposait sur une imagerie compatible et un diagnostic mycologique ou sérologique positif ou une confirmation histologique sur la pièce opératoire. Pour chaque cas, les données clinique, radiographique et de TAF pOP, ainsi que l’évolution postopératoire et hospitalière ont été recueillies. Un TAF pOP (voriconazole, n=44 ; itraconazole, n=5) a été administré chez 49 pts (68 %) pour une durée médiane de 1 mois (0,5 à 24).

Résultats

La majorité des APC était de forme cavitaire (76,1 %), 15,5 % des aspergillomes simples, 5,6 % des nodules, 2,8 % des APC nécrosantes. Les pts étaient majoritairement des hommes (70 %), fumeurs (60,5 %) âgés de 51±16 ans ; 56 % avaient présenté une hémoptysie. Les principales étiologies étaient des séquelles de tuberculose et d’infections à mycobactéries non tuberculeuses (59 %) ou une BPCO (18 %). Ces caractéristiques ne différaient pas entre les pts ayant ou non reçu un TAF. Onze pts (22 %) ont présenté 12 épisodes d’effets secondaires sous TAF. Vingt-cinq pts (51 %) sous TAF pOP et 7 pts (32 %) non traités ont bénéficié d’une TDM de réévaluation pOP. Une amélioration radiologique était observée chez 36 % et 14,3 % des pts ayant reçu ou non un TAF (p=0,4) (Chest 2016;150:139). Quarante-six pts (65,6 %) ont eu 85 complications postopératoire et 8 pts sont décédés. Le nombre total de complications et leur gravité étaient similaires dans les 2 groupes. La mortalité à j30 était de 2 % et 18 % (p=0,03), intra-hospitalière de 6 % et 22 % (p=0,09) chez les pts traités ou non par TAF.

Conclusion

Ces résultats confirment l’importance de la morbi-mortalité chez les pts opérés d’une APC. Ils suggèrent une efficacité radiologique d’un TAF pOP, avec une tolérance acceptable, ainsi qu’une réduction du risque de mortalité hospitalière chez les pts traités.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A103 - janvier 2017 Retour au numéro
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