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Profil étiologique des pleurésies sérofibrineuses (à propos de 251 cas) - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.248 
H. Zahi , A. El Ismaili, A. El Moussaoui
 CHU Hassan II de Fès, Fès, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pleurésies sérofibrineuses (PSF) sont des épanchements pleuraux exsudatifs riches en albumine et en fibrine, dont les étiologies sont multiples et variables en fonction des pays.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective de 251 cas de PSF, pris en charge au service de pneumologie-CHU Hassan II-Fès, entre 1 janvier 2013 et 15 août 2016, afin d’analyser le profil étiologique dans notre contexte.

Résultats

La moyenne d’âge de nos patients est 47 ans (17–90), un sex-ratio de 1. Un tabagisme actif est retrouvé chez 82 cas, l’antécédent de néoplasie dans 68 cas, de tuberculose dans 16 cas, 6 patients suivis pour des maladies systémiques. Les PSF sont symptomatiques dans 95 % des cas, dans le cadre de bilan de suivi d’une maladie dans 8 % des cas et de découverte fortuite dans 1,35 % des cas. Le maître symptôme est la dyspnée (88,54 %), suivie des douleurs thoraciques (85,48 %), l’altération de l’état général est notée chez 83,13 % de cas, la toux (79,60 %), et la fièvre chez (43,91 %). Les épanchements unilatéraux constituent 87,44 %, l’imagerie a révélé une pleurésie enkystée dans 16,85 % des cas, des anomalies associées dans 42,36 % des cas. La biopsie pleurale réalisée chez 250 patients était concluante dans 77,17 % des cas. Elle a été complétée par une thoracoscopie chez 21 patients. Dans 11,32 % des cas, le diagnostic est retenu sur les données de la fibroscopie, et du contexte général. Nous enregistrons 8 % des cas pour lesquels un diagnostic n’a pas pu être établi. Les étiologies retrouvées sont : les pleurésies métastatiques (55,69 %), la tuberculose (35,98 %), les maladies générales (8,33 %). En cas de pleurésie métastatique, le cancer bronchogénique a été le plus fréquent (34,72 %), suivi du sein (25,7 %) et des lymphomes (10,4 %), de l’ovaire (9,02 %), du col utérin (8,33 %), de la prostate (4,86 %), du pancréas (2,77 %), du rein (2,08 %), carcinome hépatocellulaire (2,08 %), et de la thyroïde (0,04 %).

Conclusion

La pleurésie sérofibrineuse est un motif fréquent de consultation dont l’exploration se base surtout sur la biopsie pleurale à l’aveugle permettant le plus souvent d’éviter la thoracoscopie dont le prix est plus onéreux. Les étiologies des pleurésies exsudatives restent dominées par l’origine tumorale même dans notre pays, suivies de la tuberculose.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 34 - N° S

P. A109 - janvier 2017 Retour au numéro
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