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Traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire chez les patients âgés et très âgés - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.026 
M. Ginoux 1, , S. Turquier 2, J.-C. Glérant 2, J. Traclet 1, C. Khouatra 1, F. Philit 1, A. Sénéchal 1, J.-F. Mornex 1, V. Cottin 1
1 Centre de compétence régional des maladies vasculaires pulmonaires, service de pneumologie, hospices civils de Lyon, hôpital Louis-Pradel, Bron, France 
2 Service d’explorations fonctionnelles respiratoires, hospices Civils de Lyon, hôpital Louis-Pradel, Bron, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’âge lors du diagnostic d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est en augmentation. Les patients âgés sont rarement inclus dans les essais thérapeutiques. Les objectifs de cette étude étaient de décrire la prise en charge de l’HTAP des patients âgés (65–74ans) et très âgés (≥75ans), et d’évaluer leur réponse et leur tolérance thérapeutique.

Méthodes

Nous avons conduit une étude rétrospective, monocentrique dans un centre de compétence régional de l’HTAP. Les traitements entrepris, leur efficacité et leur tolérance ont été analysés pour tous les patients incidents.

Résultats

Entre le 1er novembre 2010 et le 31 octobre 2014, 113 patients ont été inclus dans l’analyse : 56 (49,6 %) étaient âgés de moins de 65 ans, 33 (29,2 %) de 65 à 74ans et 24 (21,2 %) de 75ans ou plus. Les patients de plus de 65ans recevaient moins de traitements combinés d’emblée (respectivement 6,1, 20,8 et 35,7 % ; p=0,047 dans les 3 groupes). Lors de la première réévaluation, la classe NYHA, les résistances vasculaires pulmonaires et le débit cardiaque s’amélioraient significativement chez les patients de moins de 65ans et chez ceux de 65 à 74ans (p tous<0,05). Chez les plus de 75ans, seul le débit cardiaque augmentait significativement (p=0,027). Durant la période de l’étude, 34,5 % des patients ont présenté au moins un effet indésirable. Ces événements semblaient plus fréquents chez les patients très âgés notamment lors de l’utilisation d’inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 (p=0,009) et des antagonistes des récepteurs de l’endothéline (p=0,004), conduisant à plus d’interruptions thérapeutiques.

Conclusion

La réponse clinique et hémodynamique au traitement est moins bonne chez les patients les plus âgés. Ceci peut être expliqué par le recours moins fréquent à une thérapie combinée d’emblée, et à un taux plus élevé d’effets secondaires et d’interruptions thérapeutiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A11-A12 - janvier 2017 Retour au numéro
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