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Prise en charge du pneumothorax spontané idiopathique - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.261 
H. Rejeb , A. Sassi, I. Mejri, I. Khalfallah, M. Loukil, H. Ghrairi
 Service de pneumologie, hôpital Mohamed Taher Al Maamouri, Nabeul, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le pneumothorax spontané idiopathique (PSI) est une pathologie très fréquente qui affecte le plus souvent le sujet jeune, actif, peu tabagique et n’ayant pas de pathologie pulmonaire sous jacente. Sa prise en charge initiale dépend de sa tolérance, de sa taille et du nombre d’épisodes antérieurs.

Méthodes

Étude prospective et monocentrique incluant tous les patients hospitalisés pour un PSI entre janvier 2013 et avril 2016.

Résultats

Durant la période d’étude, 106 patients étaient hospitalisés pour un pneumothorax dont 62 avaient un PSI. L’âge moyen était de 27,43 ans avec une nette prédominance masculine (61/62) ; 85,5 % des patients étaient tabagiques et 46,2 % étaient longilignes. Le PSI était unilatéral dans 100 % des cas, total dans 88,7 % des cas, partiel dans 11,3 % des cas et récidivant dans 16,1 % des cas. Le drainage était pratiqué dans tous les cas de PSI total et dans 28,6 % des PSI partiels. La moyenne des diamètres des drains était de 23,6mm. La durée moyenne de drainage était 6,17jours [3–19 j]. La mise en aspiration douce immédiate était effectuée dans 96,4 % des cas. Un clampage fait le matin du jour de l’ablation du drain était pratiqué chez 77,8 % des patients avec une durée moyenne de 5,85heures. Le succès immédiat du drainage était obtenu chez 58,9 % des patients avec un retour immédiat à la paroi dans 43,6 % des cas et une distance interpleurale inférieure à 2cm dans 15,3 % des cas. Le décollement avait persisté plus de 48heures dans 37,5 % des cas. Les complications observées étaient les douleurs thoraciques intenses (19,6 %), l’emphysème sous-cutané (12,5 %), le saignement (10,7 %) qui était de moyenne à grande abondance dans 9,6 % des cas, l’infection du site de drainage (7,1 %), une atélectasie (5,4 %), un trajet sous-cutané du drain (5,4 %), un drain trop introduit (5,4 %), un encombrement (3,6 %), une nécessité de refaire un drain mal positionné (3,6 %), une pneumopathie infectieuse (1,8 %), un OAP à vacuo (1,8 %) et une pleurésie purulente (1,8 %). Une pleurodèse chirurgicale était pratiquée chez 20 % des patients à cause d’un PSI chronique (53,8 %), à bascule (15,4 %) ou récidivant (23,1 %) et un hémothorax iatrogène abondant (7,7 %).

Conclusion

Dans notre service, le traitement du PSI reste largement dominé par le drainage thoracique malgré ses complications et la perte d’autonomie qu’il occasionne, du fait essentiellement du coût élevé des cathéters pleuraux et de la difficulté de changer les habitudes des opérateurs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A113-A114 - janvier 2017 Retour au numéro
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