La pneumopathie interstitielle non spécifique (PINS) a été individualisée au sein des pneumopathies interstitielles diffuses idiopathiques sur des critères anatomopathologiques.
Il s’agit d’une étude rétrospective des cas de PINS colligés au service de pneumologie du CHU Hassan II de Fès, entre janvier 2015 et août 2016.
On a colligé cinq cas. L’âge moyen 47,2, avec une nette prédominance masculine (60 %). On a noté une exposition aviaire chez 1 cas, aux foins moisis chez 2 cas, d’autres expositions telles que la silice, tissage de laine, pesticides dans 3, et 2 cas de prise médicamenteuse au long cours. La symptomatologie clinique était dominée par la dyspnée (90 %), la toux sèche (60 %), toux productive (40 %), 1 cas rapporte des douleurs thoraciques. La radio de thorax avait montré un syndrome interstitiel chez tous les patients. Le scanner thoracique avait montré des images micronodulaires ou nodulaires chez 3 cas, un verre dépoli chez 2 cas, aspect en rayon de miel chez 3 cas, des adénopathies médiastinales chez 2 cas, des réticulations intralobulaires chez 2 cas. La fibroscopie bronchique était normale dans 80 % des cas, a montré un aspect inflammatoire chez 1 cas. LBA était normal chez 2 cas, neutrophile chez 2 cas, lymphocytaire chez 1 cas, le rapport CD4/CD8 n’a pas était fait chez tous les malades. Le bilan immunologique est revenu négatif chez tous les malades. Le bilan fonctionnel a montré un trouble ventilatoire restrictive sévère chez 4 cas, non réalisé chez 1 cas. La biopsie pulmonaire a été indiquée chez les 5 patients dont le résultat est revenu en faveur de PINS chez 4 patients, chez une patiente, le diagnostic est retenu sur le verre dépoli et la négativité du bilan étiologique. L’indication thérapeutique, après bilan préthérapeutique, est retenue chez tous les malades vu l’âge jeune des patients et le caractère symptomatique de la PINS. L’évolution sous corticothérapie orale était marquée par une nette amélioration sur le plan clinique et fonctionnel chez tous les malades. La dégression des doses de la corticothérapie orale chez trois cas a été marquée par l’aggravation sur le plan clinique et fonctionnel d’où la décision de changer de thérapeutique par de l’azathioprine.
La PINS est une entité distincte, son caractère réversible sous traitement et son relativement bon pronostic justifient d’un traitement corticoïde (et immunosuppresseur).
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© 2016
Publié par Elsevier Masson SAS.