L’insuffisance respiratoire chronique (IRC) représente un problème de santé publique dans notre pays par le nombre de cas en progression. Parmi les moyens thérapeutiques lors des stades avancés de la maladie, figure la ventilation non invasive (VNI) au long cours à domicile.
Évaluer les circonstances de prescription, les modalités et l’impact de la VNI à domicile chez les IRC.
Étude rétrospective réalisée entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2014, incluant tous les patients traités par VNI à domicile.
Cinquante et un patients ont été inclus avec une prédominance masculine (57 %). L’âge moyen était de 67 ans avec des extrêmes de 56 à 74 ans. Les étiologies étaient dominées par BPCO (n=26), DDB (n=12), SOH/SAHOS (n=13), la cyphoscoliose (n=4), 1 cas de fibrose et 1 cas de myasthénie. Le nombre d’exacerbation nécessitant une prise en charge en pneumologie et en réanimation (47,6 % vs 12 % avec p=0,001) était significativement réduit après la mise sous VNI. De même pour la durée de séjour, aussi bien chez les patients pris en charge en réanimation (13jours vs 11 avec p=0,028) que ceux hospitalisés au service de pneumologie (18jours vs 11). Une réduction significative de la PaCO2 était constatée (de 64,5mmHg avant la VNI à 54mmHg lors du contrôle). La qualité de vie de nos patients était acceptable, quelle que soit la qualité de leur ventilation, avec un score SRI total de 50,72±14,66.
La VNI à domicile permet d’améliorer le pronostic des patients au stade d’IRC en diminuant significativement le nombre d’hospitalisations pour exacerbation et en réduisant la durée moyenne de séjour à l’hôpital. La qualité de vie des patients sous VNI est généralement satisfaisante malgré la chronicité et la lourdeur de leur maladie.
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Publié par Elsevier Masson SAS.