La sarcoïdose est une granulomatose systémique d’étiologie indéterminée dont le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques, immunologiques et histologiques. La sarcoïdose thoracique représente 80 % des localisations viscérales de la maladie.
Pour étudier l’intérêt de la bronchoscopie dans le diagnostic positif de la sarcoïdose thoracique, nous avons mené une étude rétrospective sur une période de 17 ans (1996 à décembre 2016), portant sur 125 cas de sarcoïdose thoracique, colligés au service, ayant tous bénéficié d’une bronchoscopie souple avec biopsies.
Il s’agit de 106 femmes et de 19 hommes, la moyenne d’âge était de 46 ans (extrêmes : 24–62 ans). La toux a été retrouvée dans 62 %, la dyspnée dans 61 % et dans 34 %, la découverte était fortuite. Le téléthorax a objectivé des adénopathies médiastinales isolées dans 46 %, associées à un syndrome interstitiel dans 33 %, un syndrome interstitiel isolé dans 15 % et une fibrose pulmonaire dans 5 % des cas. La bronchoscopie était normale dans 51 %, elle a objectivé un état inflammatoire diffus et épaississement des éperons dans 34 %, et des granulations endobronchiques dans 18,4 % des cas. Les biopsies bronchiques étagées ont conclu à une inflammation granulomateuse tuberculoïde non nécrosante dans 75 cas (60 %). Les biopsies transbronchiques, réalisées chez 63 patients, ont conclu à un granulome tuberculoïde sans nécrose caséeuse dans 15 cas (24 %). Le lavage broncho-alvéolaire fait dans 62 % des cas a objectivé une prédominance lymphocytaire dans 54 % des cas. Le diagnostic était confirmé par les biopsies cutanées dans 11 cas, la biopsie ganglionnaire périphérique dans 12 cas, la biopsie labiale dans 6 cas et la biopsie des fosses nasales dans cinq cas.
Nous insistons sur l’intérêt de la bronchoscopie qui est l’examen clé dans le diagnostic positif de la sarcoïdose.
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Publié par Elsevier Masson SAS.