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Pneumopathies interstitielles diffuses au cours des cancers pulmonaires - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.033 
Q. Gibiot 1, I. Monnet 1, A.-L. Brun 2, T. Issoufaly 3, L. Jabot 4, N. Rozensztajn 3, F. Vinas 4, M. Wislez 3, C. Chouaid 4, J. Cadranel 3, J.-M. Naccache 3,
1 Centre hospitalier intercommunal Créteil, Créteil, France 
2 Whittington hospital, Londres, Grande-Bretagne 
3 Tenon, Paris, France 
4 Intercommunal Créteil, Créteil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’objectif était d’évaluer la prévalence des pneumopathies interstitielles diffuses (PID) au sein d’une population de patients atteints d’un cancer bronchique et étudier les particularités épidémiologiques, oncologiques et de la PID au cours de cette association.

Méthodes

Étude rétrospective observationnelle. Les patients présentant une PID ont été sélectionnés au sein d’une population de cancers pulmonaires diagnostiqués entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2013, sur les sites de l’hôpital Tenon et du centre hospitalier intercommunal de Créteil. Le diagnostic de PID reposait sur la relecture du scanner thoracique initial. Les caractéristiques épidémiologiques, oncologiques et de la PID ont été recueillies sur dossier.

Résultats

Au total, 907 dossiers ont pu être analysés. Quarante-huit des 907 patients soit 5,3 % présentaient une PID. Les patients atteints de cancer sur PID étaient plus fréquemment des hommes (83,3 % vs. 66,1 %, p=0,02), mais ne différaient pas en terme d’âge, de tabagisme, d’exposition à l’amiante, d’indice de masse corporelle, de performance status et pour les comorbidités. La distribution des histologies montrait moins d’adénocarcinome et plus de carcinomes indifférenciés (46 % vs. 59 % et 14,6 vs. 4,9 %, respectivement, p=0,07). Ces résultats étaient plus marqués pour les stades III et IV (50 vs. 67,3 % et 23,3 vs. 6,6 %, respectivement, p=0,02). Les mutations EGFR et Kras étaient moins fréquentes en présence d’une PID (4,5 % vs. 14 % et 13,6 % vs. 20,9 %, respectivement). Il n’y avait pas de différence sur le stade. Le cancer se développait le plus souvent (60,4 %) au niveau des lésions de fibrose. La grande majorité des PID (87,5 %) était découverte au bilan du cancer et 62,5 % d’entre elles n’avaient pas de diagnostic déterminé. Enfin, des lésions d’emphysème étaient associées à la PID dans 85,4 % des cas.

Conclusion

Dans une population de 907 cancers diagnostiqués en 2012 et 2013, 5,3 % des patients présentaient une PID. L’association cancer et PID est surtout remarquable par une proportion plus importante d’hommes. Le cancer bronchique se développe le plus souvent sur les lésions de PID et l’association avec de l’emphysème est très fréquente. L’impact pronostique de la PID sur cette série nécessite une analyse complémentaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A15 - janvier 2017 Retour au numéro
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