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Tabagisme chez les patients vivant avec le VIH (PvVIH) suivis au centre de traitement ambulatoire (CTA) du CHNU de Fann de Dakar - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.416 
N.O. Toure 1, , F.B.R. Mbaye 1, K. Thiam 1, N.F. Ngom 2, Y. Dia Kane 1, M. Cisse 1, A. Diatta 1
1 Clinique de pneumologie, Dakar, Sénégal 
2 CTA/OPALS, Dakar, Sénégal 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Peu d’études ont porté sur la quantification de la consommation de tabac chez les patients infectés par le VIH. Notre travail avait pour but d’évaluer le tabagisme chez les PvVIH suivi au CTA du CHNU de Fann.

Méthodes

Il s’agit d’une étude transversale, effectuée chez des PvVIH suivis au centre de traitement ambulatoire du CHNU de Fann entre le 15 juillet 2015 et le 15 décembre 2015.

Résultats

Trois cents (300) PvVIH ont été interrogés durant cette période au niveau du centre de traitement ambulatoire avec un sex-ratio de 0,81. Nous avons enregistré 45 fumeurs (15 %), 71 ex-fumeurs (23,7 %) et 184 non-fumeurs (61,3 %). Les fumeurs avaient un âge moyen de 44,38 ans±9,55 ans et 26,7 % avaient un FRCV autres que le tabagisme. Leur taux de CD4 était inférieur à 350 elts/ml dans 22,7 %, et la charge virale>1 000 copies/ml. La grande majorité des fumeurs (84,5 %) avait fumé entre 11 et 40 ans avec une consommation moyenne de 13,6 PA. Près de 30 % (n=13) présentait une intoxication alcoolotabagique et 8,9 % consommait du cannabis en plus. La majorité des fumeurs soit 68,9 % (n=31) avait une faible dépendance tabagique (score de Fagerstrom [0–4]). Plus d’un tiers des fumeurs soit 35,6 % (n=16) affirmait que la connaissance de leur statut sérologique avait augmenté leur consommation tabagique. La plus grande partie des fumeurs présentait au moins un signe respiratoire : 64,4 % (n=29) avaient une gêne respiratoire et 37,8 % une douleur thoracique.

Commentaires

Des études montrent que la consommation de tabac induit une altération des réponses immunitaires cellulaires au niveau du tractus respiratoire chez les patients infectés par le VIH [1]. Le risque cardiovasculaire après arrêt du tabagisme chez le patient vivant avec le VIH est égal au non-fumeur après 3 ans d’arrêt (1 an IRR=2,32 ; 3 ans IRR=1,49), ce qui souligne l’intérêt majeur du sevrage tabagique chez ces personnes [2].

Conclusion

Le tabagisme est une réalité chez les PvVIH qui restent une population fragile, d’où la nécessité d’une prise en charge optimale de leur addiction.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A177-A178 - janvier 2017 Retour au numéro
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