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Évaluation non invasive de la force des muscles respiratoires en pré- et post-transplantation pulmonaire - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.436 
F. Rey 1, , D. Tissier-Ducamp 1, H. Metge 1, B. Arroyo 1, S. Delliaux 1, C. Gomez 2, N. Dufeu 2, B. Coltey 2, P. Thomas 3, M. Reynaud-Gaubert 2, F. Bregeon 1
1 Service des explorations fonctionnelles respiratoires, centre hospitalo-universitaire Nord, pôle thoracique et cardiovasculaire, assistance publique–hôpitaux de Marseille, Marseille, France 
2 Service de pneumologie et transplantation pulmonaire, centre hospitalo-universitaire Nord, assistance publique–hôpitaux de Marseille, Marseille, France 
3 Service de chirurgie thoracique et des maladies de l’œsophage, pôle thoracique et cardiovasculaire, centre hospitalo-universitaire Nord, assistance publique–hôpitaux de Marseille, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Un précédant travail a montré la faisabilité des mesures de force des muscles respiratoires (FMR) chez les insuffisants respiratoires en attente de transplantation pulmonaire (TP) [1]. L’objectif ici était d’évaluer l’évolution de la FMR en pré et post-TP et la présence de la dysfonction des muscles respiratoires (DMR) en pré-TP.

Méthodes

Étude monocentrique et prospective chez des patients adultes en pré-TP. Mesure des pressions inspiratoires maximales à la bouche (PI max) et nasales (SNIP) avec le micro-RPM (CareFusion) en pré-TP, et à 3 (M3), 6 (M6) et 12 mois (M12) post-TP. Une DMR était définie probable ou absente sur la base de la meilleure valeur des SNIP et des PI max [2].

Résultats

Du 1/4/2015 au 31/7/2016, 50 patients ont été inclus (18 PID, 18 BPCO/emphysème, 10 mucoviscidoses, 2 DDB et 2 HTAP). En pré-TP, une DMR était présente chez 16 patients (30 %) (13 BPCO/emphysème, 1 mucoviscidose, 1 DDB et 1 HTAP), soit 15/30 (50 %) des patients obstructifs et aucune des PID. Les meilleures PI max sont corrélées positivement à l’IMC (r=0,3, p=0,03), à l’obstruction (VEMS/CVF : r=0,47, p<0,001) et négativement à la distension (CPT % : r=−0,6, p<0,001). Au total, 19/32 greffés ont eu un suivi (9 BPCO/emphysème, 1 DDB, 3 mucoviscidoses, 1 HTAP et 5 PID). Chez 10/13 obstructifs, comparées au pré-TP, les PI max moyennes (en cmH2O) à M3 n’ont pas varié significativement (respectivement 75,6±15,7 et 79,9±30,2, p=0,96). À M6 (n=12), les PI max moyennes ont augmenté significativement pour se normaliser par rapport à celles pré-TP (92,1±19,2 vs. 74,2±13, p=0,01). À M12, (n=2), elles restent normales. À l’inverse, chez les PID, on observe une baisse des PI max à M3 (n=4), puis une augmentation à M6 (n=3) et une normalisation à M12 (n=2) mais le nombre de patients est trop faible pour des statistiques. Ces variations des PI max suivent l’évolution de la CPT et du VR/CPT post-TP.

Conclusion

Une DMR est présente en pré-TP chez la moitié des patients obstructifs et est corrélée à l’hyperinflation. En post-TP, il existe un comportement différent des patients obstructifs distendus dont la FMR s’améliore et des PID dont la FMR baisse à M3. La FMR post-TP semble liée aux variations de volume pulmonaire entre le pré- et post-TP.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A185 - janvier 2017 Retour au numéro
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