La myasthénie est une maladie auto-immune qui a un impact sur la qualité de vie. La thymectomie est fréquemment utilisée comme traitement de la myasthénie, presque toujours pour la myasthénie sur thymome, mais pour les patients myasthéniques sans thymome la thymectomie reste incertaine car il n’y a pas jusqu’à nos jours d’étude randomisée ; sachant que la thymectomie mini-invasive (thoracoscopie) demeure une technique réalisée depuis des décennies.
Notre étude est une rétrospective de 48 patients myasthéniques qui ont subi une thymectomie de janvier 2008 à novembre 2015. Le but de cette étude est de déterminer, le résultat a long terme de tous les patients opérés tout en prêtant une attention au suivi postopératoire, qualité de vie et la différence entre les deux techniques.
Quarante-huit patients sont suivis après thymectomie sur une moyenne de 4,58années. Nos résultats montrent que le séjour hospitalier était court pour les thymectomies sous thoracoscopie. La mortalité était de 6,25 %. Les complications ont intéressé 25 patients (52,08 %) et 3 patients ont eu une crise myasthénique rapidement jugulée. À l’histologie, 50 % étaient des thymomes tandis que 50 % restantes étaient une hyperplasie, une atrophie ou un thymus d’aspect normal. L’étude statistique est faite à l’aide du logiciel SPSS 20. Il n’y avait aucune différence entre les deux techniques au point de vue complications postopératoires. Le résultat était bénéfique pour la majorité des patients avec 8,33 % ont eu une complète rémission, 64,58 % une rémission pharmacologique avec une réduction significative des anti-cholinestérasiques pour les opérés par la technique mini-invasive.
La thymectomie est un geste anodin et mieux toléré. Les techniques de thymectomie ouverte et mini-invasive contribuent à l’amélioration de la symptomatologie de la myasthénie avec moindre risque pour certains patients.
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Publié par Elsevier Masson SAS.