Le cancer bronchique primitif (CBP) peut directement ou indirectement conduire à des situations d’urgence, mettant en jeu le pronostic vital. On peut définir ces urgences oncologiques comme des situations nécessitant une intervention rapide pour éviter une issue fatale ou des dommages viscéraux importants.
Étude rétrospective chez les patients atteints de CBP, ayant nécessité une consultation d’urgence du 1er janvier 2015 au 31 janvier 2016.
Il s’agissait de 95 patients, dont la moyenne d’âge était de 66 ans, avec un sex-ratio de 87 hommes/8 femmes. Plus de la moitié des patients (58 %) présentaient des comorbidités, à type d’HTA (20 %), diabète (18 %) ou d’autres néoplasies (6 %). Trente-sept cas (39 %) étaient des carcinomes épidermoïde et 36 (38 %) des adénocarcinomes. La majorité était classée à un stade avancé dont 70,5 % au stade VI. L’état général était le plus souvent avec un performans status (PS) à 2 dans 47,36 % et un PS à 3 dans 33 %. Les motifs de consultation les plus fréquents étaient dominés par une symptomatologie respiratoire : douleur thoracique (26 %), insuffisance respiratoire aiguë (20 %), hémoptysie (18 %), dyspnée (18 %), encombrement bronchique (18 %), suivie par des signes digestifs (dysphagie [3 %], vomissements [1 %]) et les douleurs osseuses. Le traitement institué était le plus souvent symptomatique médicamenteux : 79 % ont reçu un traitement antalgique, hémostatiques, corticoïdes, anticoagulants ou non médicamenteux : radiothérapie décompressive (09 %), ponctions pleurales évacuatrices, transfusion sanguine, réhydratation.
Les patients cancéreux consultant dans le cadre de l’urgence doivent bénéficier d’une approche diagnostique identique aux patients non atteints de cancer. L’urgence oncologique doit être traitée précocement car elle engage le pronostic vital à court terme, si elle n’est pas reconnue.
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Publié par Elsevier Masson SAS.