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Épidémiologie des comorbidités respiratoires chez les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine : étude sur la base nationale des données du PMSI de 2007 à 2014 - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.045 
T. Maitre 1, , J. Cottenet 2, G. Beltramo 1, E. Monin 1, L. Piroth 3, C. Quantin 2, P. Bonniaud 1
1 Service de pneumologie et soins intensifs respiratoires, CHU, Dijon, France 
2 Département d’informatique médicale CHU, Dijon, France 
3 Département des maladies infectieuses et tropicales, CHU, Dijon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Une modification de l’épidémiologie des pathologies respiratoires a été constatée chez les patients infectés par le virus de l’immunodeficience humaine (VIH) depuis la mise en place des thérapies antirétrovirales. Les objectifs de notre travail sont de (1) déterminer la prévalence française des pathologies respiratoires chez les personnes infectées par le VIH depuis l’utilisation systématique des trithérapies antirétrovirales et (2) évaluer le risque que représente l’infection par le VIH dans la survenue de pathologies respiratoires non infectieuses.

Méthodes

À partir de la base nationale de données du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), nous avons calculé la prévalence hospitalière d’un panel de pathologies respiratoires chez les patients infectés par le VIH hospitalisés de 2007 à 2013. Sur un modèle d’étude exposé vs. non exposé ajusté sur l’âge et le sexe, nous avons évalué le risque de développer une pathologie respiratoire non infectieuse chez les patients infectés par le VIH.

Résultats

Au total, 133 850 patients infectés par le VIH ont été hospitalisés de 2007 à 2013. De 2007 à 2013, la prévalence annuelle hospitalière des pathologies respiratoires infectieuses diminuait de 8,1 à 7,1 %, tandis que celle des pathologies respiratoires non infectieuses augmentait de 6,2 à 7,8 %. En particulier, une augmentation significative des prévalences annuelles de : la BPCO (1,6 et 2,4 % en 2007 et 2013 respectivement), l’insuffisance respiratoire chronique (0,5 et 0,7 %), les néoplasies bronchiques (0,5 et 0,6 %), l’embolie pulmonaire (0,4 et 0,6 %), l’emphysème (0,3 et 0,8 %), l’apnée du sommeil (0,3 et 0,8 %) et de la fibrose pulmonaire (0,08 et 0,13 %) étaient retrouvées. L’infection par le VIH apparaissait comme un facteur de risque de développer un emphysème de 30 à 69 ans, une BPCO, une fibrose pulmonaire et une insuffisance respiratoire chronique de 30 à 49 ans. Ce risque était majoré chez les femmes.

Conclusion

Ces résultats confirment l’émergence des pathologies respiratoires non infectieuses chez les patients infectés par le VIH traités par antirétroviraux. Ils invitent à proposer un dépistage systématique des pathologies respiratoires au cours du suivi des patients infectés par le VIH.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A20-A21 - janvier 2017 Retour au numéro
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