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Analyse des déterminants de la survenue des fuites non intentionnelles au cours du traitement du syndrome d’apnées du sommeil par pression positive continue - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.050 
M. Lebret 1, , N. Arnol 1, J.B. Martinot 2, L. Lambert 3, R. Tamisier 4, J.L. Pepin 4, J.C. Borel 1
1 Agir à domicile, laboratoire HP2, Inserm U 1042, Grenoble, France 
2 CHU UCL, site Sainte-Elisabeth, Namur, Belgique 
3 Nomics SA, Liège, Belgique 
4 Laboratoire HP2, Inserm U 1042, laboratoire du sommeil, pôle thorax et vaisseaux, CHU de Grenoble-Alpes, Grenoble, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Au cours du traitement du syndrome d’apnées du sommeil par pression positive continue (PPC), les fuites non intentionnelles sont un des principaux effets secondaires qui augmentent le risque d’abandon du traitement. Les améliorations technologiques apportées aux dispositifs (masque, PPC, etc.) n’ont pas résolu ce problème ce qui suggère que les mécanismes de survenue des fuites restent encore incompris (Fig. 1).

Objectifs

(i) Identifier les déterminants de la survenue des fuites non intentionnelles sous PPC, (ii) évaluer si ces déterminants sont influencés par le type de masque (nasal vs. nasobuccal).

Méthodes

Au total, 74 polysomnographies de type I (PSG) sous auto-PPC étaient analysées. La PSG incluait l’enregistrement du comportement mandibulaire (abaissement, oscillation) mesurée par magnétométrie (Brizzy, NOMICS®), la pression et les fuites mesurées par la PPC. Les variables suivantes étaient moyennées et analysées par intervalles de temps de 10 secondes : la fuite, l’abaissement et l’oscillation mandibulaire, la pression, la position, le stade de sommeil, la présence d’un micro-éveil et d’un évènement résiduel. Des modèles de régression logistiques conditionnelles univariées et multivariées estimaient le risque de fuite (oui vs non) à un intervalle de temps T en fonction des variables à l’intervalle de temps précédent (T-1). Une analyse de sensibilité était réalisée à partir du modèle multivarié en fonction du type de masque utilisé (nasal vs nasobuccal).

Résultats

En analyse univariée, l’abaissement mandibulaire (≥médiane/patient), la pression CPAP (≥médiane/patient), la position de sommeil (autre que sur le dos) et le sommeil paradoxal augmentaient le risque de fuite. Un micro-éveil le réduisait. En analyse multivariée, les mêmes variables restaient associées au risque de fuites ; de plus l’oscillation mandibulaire (≥0,3mm, un marqueur d’effort respiratoire) augmentait le risque de fuite et un évènement respiratoire résiduel le réduisait. L’analyse de sensibilité (Fig. 1) montrait que L’utilisation du masque nasobuccal diminuait le risque de fuite lors (i) d’un abaissement mandibulaire (≥médiane/patient), lors (ii) du sommeil paradoxal et lors (iii) de l’oscillation mandibulaire0,3mm.

Conclusion

L’ouverture buccale, l’effort respiratoire, la pression, la position et le sommeil paradoxal sont des facteurs déterminants des fuites non intentionnelles sous PPC. L’utilisation d’un masque facial réduit le risque de fuite pendant l’ouverture buccale, l’effort respiratoire et le sommeil paradoxal.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A23 - janvier 2017 Retour au numéro
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