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Enquête de pratique sur l’organisation de la prise en charge de l’asthme sévère dans des centres universitaires français - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.087 
C. Taillé 1, , G. Garcia 2, J. Just 3, Y. Martinat 4, A. Bourdin 5, A. Didier 6
1 Hôpital Bichat, Paris, France 
2 Hôpital de Bicêtre, Paris, France 
3 Hôpital Trousseau, Paris, France 
4 Clinique du Parc, Lyon, France 
5 Hôpital Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier, France 
6 Hôpital Larrey, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Il est recommandé par la plupart des sociétés savantes de créer une filière de soins spécialisée pour la prise en charge de l’asthme sévère afin d’améliorer le diagnostic et le traitement de ces patients. En France, l’organisation d’un tel réseau de soins n’est pas encore formalisée. Nous avons souhaité connaître l’organisation et les moyens actuellement disponibles pour la prise en charge de l’asthme sévère dans des services hospitalo-universitaires plus particulièrement impliqués dans la prise en charge de l’asthme sévère en France.

Méthodes

Enquête de pratique nationale, multicentrique, descriptive, réalisée en 2015. Un questionnaire en 23 points a été adressé par voie électronique au responsable de chaque centre.

Résultats

Onze centres d’adultes et 4 centres de pédiatrie ont répondu à l’enquête. La file active de patients suivis est en moyenne de 151 [50–350] par centre, avec en moyenne 48 nouveaux patient/an/centre. Treize (87 %) centres organisent des réunions de concertation sur l’asthme sévère (moyenne 3,9 réunions/an). Les explorations disponibles dans les centres sont l’endoscopie bronchique (100 %), l’expectoration induite (73 %), la mesure du FeNO (91 %), le test d’hyperventilation (82 %). La prise en charge des allergies alimentaires est faite dans 91 % des centres et des allergies cutanées dans 82 %. Un programme d’éducation thérapeutique dédié à l’asthme sévère a été mis en place dans 83 % des centres, concernant en moyenne 65 adultes et 167 enfants/centre. La plupart des comorbidités de l’asthme sont prises en charge par des collaborateurs internes au centre, à part le syndrome d’hyperventilation et la dysfonction des cordes vocales qui sont adressés dans 20 % des cas à des centres compétents externes à l’hôpital. Tous les centres adultes ont participé à un essai clinique (phase 2, 3 ou académique) dans les 2 années précédentes, avec 798 patients adultes inclus au total sur cette période. Cinq centres pratiquaient la thermoplastie en 2015.

Conclusion

Les moyens techniques dont disposent les centres hospitalo-universitaires spécifiquement impliqués dans la prise en charge de l’asthme sévère et ayant répondu à l’enquête sont assez homogènes. Comprendre pourquoi le nombre de patients adressés dans ces centres est faible, comparativement à la population d’asthmatiques sévères attendue, devrait aider à organiser une filière de soins « asthme sévère » en France. Cette enquête a été réalisée grâce au soutien du laboratoire AstraZeneca.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A41 - janvier 2017 Retour au numéro
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