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Pression positive continue nocturne au long cours chez l’enfant obèse : épidémiologie, caractéristiques et prise en charge - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.097 
J. Durin 1, , G. Aubertin 2, B. Dubern 3
1 Service de pneumologie pédiatrique et de nutrition et gastro-entérologie pédiatrique, hôpital Trousseau, Paris, France 
2 Service de pneumologie pédiatrique, hôpital Trousseau, Paris, France 
3 Service de nutrition et de gastro-entérologie pédiatrique, hôpital Trousseau, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) de l’enfant obèse est une complication peu connue en pédiatrie. Il était intéressant de décrire la cohorte d’enfants obèses suivis dans le service pour un SAOS et traité par pression positive continue (PPC) nocturne.

Méthodes

Étude rétrospective incluant des enfants présentant une obésité constitutionnelle et un SAOS confirmé par une polysomnographie (PSG) et traités par PPC nocturne. Les caractéristiques cliniques et paracliniques ont été étudiées. Les patients ont été appariés à des témoins sans SAOS d’âge, de sexe et de corpulence similaires pour déterminer des caractéristiques spécifiques aux enfants obèses atteints de SAOS nécessitant une PPC. Le suivi a été clinique et paraclinique.

Résultats

Douze patients, d’âge médian de 11,2ans (4,3–18) ont été inclus. Ils présentaient une obésité sévère (Z-score d’indice de masse corporelle médian=+6,1 DS [3,5–9]). Il n’existait pas de lien entre la sévérité de l’obésité et celle du SAOS ni entre la sévérité de l’obésité et l’âge de début du SAOS. L’appariement a été réalisé avec 13 témoins pour le sexe, l’âge et la corpulence. Aucun des témoins ne présentait de SAOS. Les patients traités n’avaient pas un poids de naissance plus élevé ni une obésité plus précoce que les témoins. La fréquence des complications liées à l’obésité n’était pas plus élevée par rapport aux témoins. Par comparaison aux témoins, les principaux signes cliniques de SAOS chez les enfants obèses ventilés étaient les ronflements (12 vs. 8, p=0,039), les apnées (12 vs. 2, p=0,0002), les réveils nocturnes (11 vs. 3, p=0,001), la somnolence diurne (11 vs. 1, p=0,0001), l’asthénie (11 vs. 3, p=0,001) et les réveils difficiles (10 vs. 2, p=0,001). Les troubles de la croissance et l’énurésie n’étaient pas spécifiques du SAOS de l’enfant obèse. La PPC avait réduit les signes cliniques de tous les patients avec normalisation de la PSG (index d’apnées hypopnées obstructives médian sous PPC=1,1 [0,4–2,1]).

Conclusion

Cette étude décrit une cohorte inédite par sa taille et ses caractéristiques issues de centres de références parisiens. Ni l’histoire de l’obésité, ni la sévérité de l’obésité et ni l’âge ne sont prédictifs de l’apparition du SAOS chez les enfants présentant une obésité constitutionnelle. Le SAOS nécessite un dépistage systématique chez l’enfant obèse grâce à un questionnaire standardisé reposant sur les critères cliniques HAS et doit être confirmé avec une PSG car sa sévérité ne peut être prédite par la clinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A45-A46 - janvier 2017 Retour au numéro
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