Étude de l’effet séquence bévacizumab/pémétrexed/cisplatine chez la souris porteuse de cancer du poumon non à petites cellules - 11/01/17
Résumé |
Introduction |
Le bévacizumab (B) a montré son efficacité dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé. En pratique clinique, il s’administre en association concomitante à la chimiothérapie sans qu’il soit établi qu’une telle association soit la meilleure modalité d’administration. Différentes études ont suggéré qu’avant de réduire la néoangiogénèse, le B pouvait normaliser transitoirement la vascularisation tumorale, celle-ci pourrait être utilisée comme une fenêtre d’opportunité pour l’administration de la chimiothérapie. Notre équipe a mis au point un modèle mathématique de l’association B-chimiothérapie : les simulations in silico qui en découlent suggèrent une meilleure efficacité d’une administration séquentielle. L’objectif principal de notre projet est de montrer la supériorité in vivo d’une utilisation séquentielle du B dans le CBNPC.
Méthodes |
Des cellules H460 Luc+ ont été transfectées dTomato pour permettre un suivi de la croissance tumorale par fluorescence. Au total, 120 000 cellules ont été injectées de façon ectopique en sous-cutané à des souris Nude. Le suivi de la croissance tumorale a été réalisé par imagerie fluorescente bihebdomadaire. Les traitements reçus étaient le B, le cisplatine (C) et le pémétrexed (P). Le délai entre le B et le doublet C-P variait selon les groupes étudiés. Les données issues de la modélisation mathématique ont déterminé qu’un délai optimal de 3jours offrirait la meilleure efficacité antitumorale.
Résultats |
Au total, 5 groupes de 15 souris ont été xénogreffées. Notre groupe interventionnel était comparé à un groupe témoin, à un groupe traité par C-P seul, à un groupe traité par association B-C-P concomitante et à un groupe associant de façon séquentielle le B au doublet C-P dont la séquence n’est pas efficace dans les simulations in silico. Notre groupe interventionnel offre la croissance tumorale la plus faible comparativement aux 4 autres groupes. Par ailleurs, la médiane de survie de notre groupe expérimentale est la plus élevée : médiane de survie de 74jours, contre 70jours pour le groupe concomitant, 67jours pour le groupe séquentiel non guidé par la modélisation, 54jours pour le groupe traité par C-P seul et 40jours pour le groupe témoin. Les études mécanistiques n’ont pas permis de mettre en évidence une phase de normalisation vasculaire.
Conclusion |
Nos expériences ont permis de vérifier in vivo les résultats obtenus par simulation in silico d’un modèle mathématique évaluant l’association du B à la chimiothérapie dans le CBNPC.
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