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Granulomatose éosinophilique avec polyangéite, éosinophilie pulmonaire et asthme : une étude comparative épidémiologique de 5 ans utilisant la base de donnée PMSI - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.136 
G. Beltramo 1, , J. Cottenet 2, M. Samson 3, C. Foignot 1, C. Abdul Malak 4, C. Quantin 2, P. Bonniaud 1
1 Service de pneumologie et USIP, Dijon, France 
2 Département d’informatique médicale, Dijon, France 
3 Service de médecine interne et immunologie clinique, Dijon, France 
4 Service de réanimation polyvalente, Chalon-sur-Saone, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La granulomatose hyperéosinophilique avec polyangéite (GEPA) se caractérise dans sa phase prodromique par un asthme de sévérité croissante, associant par la suite une hyperéosinophilie puis une vascularite. Les objectifs de notre étude sont : de déterminer (1) l’incidence et la prévalence des GEPA et des éosinophilies pulmonaires non classée par ailleurs (EoP), (2) les motifs d’hospitalisation dans les 5 ans qui précèdent le diagnostic et le retard diagnostique éventuel et (3) de comparer leur devenir.

Méthodes

Nous avons inclus rétrospectivement sur l’ensemble des centres de soins français des cas prévalents (2005 à 2014) et incidents (repérés de 2012 à 2014, avec absence d’hospitalisation pour GEPA dans les 5 ans qui précèdent) de GEPA et d’EoP via la base nationale de données du programme de médicalisation du système d’information (PMSI). Nous avons déterminé dans la population prévalente d’asthmes et d’EoP hospitalisés en 2012 et 2013 la survenue de GEPA puis analysé la mortalité hospitalière.

Résultats

Entre 2012 et 2014, 803 cas incidents de GEPA ont été inclus (incidence annuelle moyenne 4,1 par million d’habitants [pm hab]). L’âge moyen au diagnostic est de 60±16 ans (sexe ratio 1 :1). Leur mortalité hospitalière est de 6,2 % (délai moyen : 218j). Parmi les 71 % hospitalisés dans les 5 ans précédents (15,5 % de causes respiratoires, 14 % digestives, 10,7 % ORL et 6,3 % cardiaques), seuls 6,6 % l’ont été pour EoP dont 50 % dans l’année précédente. Sur la même période, 1116 cas incidents d’EoP (5,7 pm hab/an) ont été inclus avec un âge moyen de 58±20 ans (55 % de sujets masculins) et 71,4 % ayant déjà été hospitalisés dans les 5 ans (16,7 % de causes respiratoires, 12,3 % digestives, 8,4 % cardiaques et 5,7 % ORL). Leur mortalité est de 8,6 % (délai moyen : 233j). Les prévalences moyennes de GEPA et d’EoP sont respectivement de 9,1 et 6,3 pm hab/an avec une augmentation significative entre 2005 et 2014 (respectivement×1,5 et×1,6 en 10 ans, p<0,01). Parmi les cas prévalents d’asthme et d’EoP hospitalisés (2012–2013), une GEPA est survenue dans 0,06 % et 5,9 % des cas (71 à 81 % en 1 an).

Conclusion

Une meilleure connaissance de l’épidémiologie de la GEPA, dont la mortalité des cas incidents reste non négligeable, et des causes d’hospitalisations préalables permettrait un diagnostic plus rapide. Une EoP aboutit plus souvent au diagnostic de GEPA qu’un asthme sévère sans EoP associée. L’identification des facteurs associés à l’augmentation de la prévalence des GEPA est nécessaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A65 - janvier 2017 Retour au numéro
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